Jeté aux oubliettes depuis des années, le projet Simandou semble renaître de ses cendres grâce à sa réactivation effective, œuvre du Chef de l’Etat, à travers son Ministre Directeur de Cabinet qui a fait feu de tout bois pour la naissance du Transguinéen.
En dépit de sempiternels doutes, le projet Simandou connaît sans contredit sa période la plus faste. Relancé à la faveur de la signature fin mars de l’accord-cadre tripartite (État guinéen-WCS-Rio Tinto), le projet Simandou subit un léger passage à vide avant d’amorcer une vitesse de croisière sans précédent. Les infrastructures ferroviaires et portuaires multi-usages avec en sus des retombées économiques pour les populations sont les principaux ressorts de ce projet qui pèse 15 milliards de dollars. De quoi faire de Simandou le plus grand projet minier du Continent, en termes d’extraction de minerai de fer et d’infrastructures. Mais cet immense investissement qui induit des enjeux stratégiques énormes pour la Guinée sera goupillé de mains de maître par une co-entreprise de co-développement des infrastructures. Son nom, le TransGuinéen. Alliage de savoir-faire et d’expertises éclairés guiéens et étrangers, cette co-entreprise aura pour mission de viabiliser les infrastructures sur le prisme du respect des normes sociales et environnementales mondialement certifiées. Un exploit retentissant à mettre à l’actif du Chef de l’Etat, Colonel Mamadi DOUMBOUYA qui a fait de la relance de Simandou une priorité sacerdotale.
Et pourtant, les résultats précités, loin d’être un catalogue de vœux pieux, ne sont pas obtenus avec une facilité déconcertante. Bien au contraire. L’opiniâtreté du président de la Transition à défendre becs et ongles les intérêts supérieurs du Peuple de Guinée s’est heurtée à l’intransigeance des partenaires à demeurer dans le statu quo ante. Inenvisageable et intolérable pour les autorités de la Transition qui, sous l’impulsion du Colonel Mamadi DOUMBOUYA, ont dû ferrailler pour obtenir des partenaires des avancées significatives susceptibles de permettre à la Guinée de s’inscrire sur la voie de l’émergence : la mutualisation financière pour la réalisation des infrastructures ferroviaires et portuaires, l’accès à l’exploitation de ces infrastructures, l’exigence du respect d’un calendrier précis et incompressible pour la finalisation de la construction des infrastructures à l’horizon 2024, le démarrage de la production à l’échéance 2025, une participation gratuite pour l’Etat guinéen, et non diluable au capital du chemin de fer et du port, de l’ordre de 15% dans la compagnie du TransGuinéen…Autant d’éléments novateurs qui opèrent un virage à 180 degrés dans la relance de ce méga-projet d’extraction de minerai de fer. Suffisant pour permettre à Simandou, qui a longtemps végété dans les incertitudes et les spéculations, de vaincre le signe indien.
Mais pour ce faire, le Chef Suprême des Armées a dû s’appuyer sur son Sherpa de prédilection, le Ministre Directeur de Cabinet de la Présidence qui, malgré l’orage d’un épisode temps maussade, a su maintenir le navire Simandou à flots pour éviter la déconvenue. Djiba Diakité, par ailleurs Président du Comité de suivi du projet Simandou a habilement manoeuvré pour renouer les fils du dialogue entre l’Etat guinéen et ses partenaires que sont Rio Tinto et Winning Consortium Simandou. Négocier astucieusement et âprement avec toutes ces multinationales pour donner de l’allant à l’agenda fixé par le patron du Palais Mohammed V, tel est le subterfuge pratiqué avec maestria par Djiba Diakité. Pari réussi, il parvient à faire taire les sentiments de la passion pour faire résonner ceux de la raison. Résultats: les divergences s’estompent et les partenaires jusque-là réticents, consentent enfin à signer les statuts créant la Compagnie du TransGuineen. La Guinée peut jubiler, et ses partenaires désormais rassurés grâce à l’entregent du ministre Directeur de Cabinet de la présidence sont invités à respecter scrupuleusement leurs engagements vis-à-vis du peuple de Guinée.
Au demeurant, le projet Simandou semble sortir de sa longue torpeur. Au gouvernement guinéen d’implémenter un véritable plan d’intégration socio-économique qui tienne compte des aspirations des populations et permette enfin à la Guinée d’amorcer un décollage économique qui la place au rang des pays émergents.
DCI-PRG