Depuis maintenant deux jours, une rupture des produits pétroliers est constatée dans la plupart des stations de la capitale Conakry. Certains citoyens pointent un doigt accusateur sur les pompistes. Mais selon ces derniers, ça ne dépend pas d’eux, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
Abdoulaye Cisse responsable d’une station dans la commune de Matoto soutient que le problème n’est pas à leur niveau.
«Chez nous, c’est depuis hier qu’on a épuisé notre stock. Ce matin nous sommes là dans l’attente de la commande qui tarde toujours à être livrée. Nous avons 86000 litres au port que nous attendons impatiemment. Donc, c’est la raison de la rupture pas d’autre que ça», a fait savoir Abdoulaye Cissé pompiste dans une station que nous avons à Matoto.
Boubacar Diallo, un autre pompiste de renchérir.
«Vous savez, il y a un barème pour nous dès que ça arrive à ce niveau, nous sommes obligés d’arrêter la vente pour mesure de sécurité . Voilà c’est qui explique cette situation. Contrairement à ceux qui pensent que c’est un refus, c’est le stock qui est épuisé. », explique t-il.
Obtenir ce liquide précieux est un véritable parcours de combattant pour les citoyens. Venus à bord des engins roulants, d’autres avec des bidons, ils peinent à se procurer de ce liquide précieux.
Depuis des heures, Fodé Touré est à la quête de carburant, jusque là, son calvaire continue et il ne sait plus à quel saint se vouer.
«Je fais trois stations depuis le matin, pas de suite. Nous déplorons cela et nous demandons la raison de cette situation. C’est vraiment insupportable».
Même son de cloche chez ce vendeur du marché noir.
«Nous cherchons que 1000 GNF sur chaque litre. Si cela n’est plus possible, ça devient sérieux pour nous, puisque c’est dans ça que faisons face à nos dépenses», avance Sarangbé Kourouma.
Il faut signaler que le litre d’essence se négocie entre 15000 et 18 000 francs guinéens au marché dans certains coins de la capitale Conakry.
Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info
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