Une conférence débat axée sur les mutilations génitales féminines (MGF) a réuni ce mardi 21 juin 2022, plusieurs représentants des ONG de défense des droits des femmes. L’initiative est de l’avocat Maître Thierno Souleymane Baldé à travers son ONG Institut de Recherche sur la Démocratie et de l’Etat de Droit en Guinée (IRDED Guinée). Ladite conférence débat s’est tenue à la maison des jeunes de Kipé en présence de la Cheffe de cabinet du ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables et de plusieurs autres acteurs impliqués dans la lutte contre les violences basées sur le genre, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.
Au terme de la conférence, Maître Thierno Souleymane Baldé, président de l’ONG IRDED Guinée a expliqué en détail l’objectif de cette initiative.
« L’objectif de cette rencontre est de permettre aux acteurs professionnels qui sont impliqués dans la lutte contre les mutilations génitales féminines d’avoir un outil juridique qui puisse leur permettre de faire leur travail d’une manière effective et beaucoup plus efficacement », a-t-il fait savoir.
Poursuivant, l’avocat soutient que les mutilations génitales féminines engendrent de nos jours beaucoup de conséquences néfastes sur les foyers. Pour remédier à cette situation, le président de l’ONG IRDED Guinée opte désormais pour la répression.
« Ces pratiques entraînent beaucoup de divorces dans les foyers, cela entraîne des séparations de corps, cela entraîne des abandons d’enfants. Donc à un moment donné, il faudrait qu’on soit assez responsables et consciencieux pour réaliser vraiment qu’il est temps qu’on puisse veiller à ce que ces pratiques s’arrêtent dans notre pays. Il y a eu énormément de sensibilisation, mais à ce stade il y a assez peu d’impact au niveau de la réduction des MGF dans notre pays. Donc à un moment donné, il faudrait quand même qu’il y ait la sanction. Sans la répression, on ne peut pas espérer qu’il y aura un changement », a laissé entendre Me Thierno Souleymane Baldé.
Pour sa part, madame Barry Aissatou, Cheffe de cabinet du ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables pense que l’espoir est désormais permis avec l’engagement et l’accompagnement des nouvelles autorités.
« Si vous voyez, les sanctions viennent à compte goutte. Mais il faut que ça soit des sanctions fortes. Avec l’implication aussi des magistrats, je pense que la lutte peut porter fruits et surtout aujourd’hui avec l’engagement du président de la transition qui est farouchement opposé aux violences faites aux enfants, aux femmes et aux personnes vulnérables. Je pense que c’est quelque chose qui peut aboutir. La lutte qu’on a préparé depuis longtemps jusqu’à maintenant, je pense que l’heure a sonné pour que ça aboutisse, parce que nous sommes accompagnés par les autorités », a-t-elle martelé.
Au-delà de la répression, la Cheffe de cabinet du ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables estime que la réinsertion professionnelle des femmes exciseuses pourrait également être une solution pour lutter contre ces pratiques.
Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info
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