vendredi, octobre 11, 2024
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BAC/Kankan : 3 mois d’emprisonnement requis contre les 4 présumés fraudeurs arrêtés

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Les quatre présumés candidats fraudeurs mis aux arrêts dans la journée du vendredi 17 juin 2022 ont comparu ce mardi, 21 juin 2022 devant le Tribunal correctionnel de Kankan. A la barre, ces prévenus fraudeurs ont reconnu les faits qui leur sont reprochés, rapporte la correspondante régionale de Laguinee.info basée sur place.

Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Kankan entend punir ces prévenus à la hauteur de leur forfaiture. C’est dans ce sens qu’il a requis trois (3) mois d’emprisonnement contre eux.

« On ne peut pas faire du tort aux meilleurs candidats parce que eux ils comptent sur ce qu’ils ont appris, pendant ce temps il y a des gens qui vont avec des portables, dès que le sujet est lancé ils ouvrent leur whatsapp et les sujets commencent à venir, ils ne font que recopier et quand les résultats sortent ils sautent pour dire qu’ils ont eu le bac. C’est à ça il faut mettre fin, c’est pour cette raison le ministère public représentant de la société, requiert de faire application des dispositions de l’article 686 du code pénal, retenir Monsieur Sory Kaba, Monsieur Alseny Bamba, Monsieur Sory Condé et Monsieur Soumaila Keita dans les liens de la prévention de la fraude dans les examens et concours. Et pour cette raison, les condamner chacun à trois (3) mois d’emprisonnement. Ils vont passer leurs vacances en détention. Qu’ils sachent que si on doit avoir le bac, c’est avec la tête », a requis Daouda Diomandé.

Quant à Me Ibrahima Khalil Kanté, avocat des accusés, il demande la relaxe de ses clients ou de leur condamner simplement avec sursis.

« Je n’aime pas qu’on fraude. Mais ceux qui sont venus au Tribunal, je veux que s’ils ont fraudé, ils n’ont qu’à être punis, mais ils n’ont pas fraudé, ils voulaient frauder, c’est là-bas où je suis en porte-à-faux avec le procureur.  Ils n’ont pas fraudé, les éléments ne sont pas réunis voilà pourquoi j’ai orienté ma plaidoirie et en bon droit avec l’application de l’article 686 et 18 du code pénal. Je jure, les enfants là doivent partir à la maison, ils sont déjà frappés par une décision administrative, ils ont été éliminés et humiliés dans le bac. Donc si c’est droit qui doit être dit, si ils doivent être condamnés, ça doit être une peine de sursis pour les avertir pour ne pas qu’ils reprennent. Mais la peine privative de liberté, je jure qu’en bon droit ça ne doit pas être fait », a-t-il martelé.

Le verdict dans le dossier concernant ces quatre candidats fraudés est attendu jeudi prochain. En attendant, les candidats mis en cause demandent la clémence du juge : « Nous demandons pardon, nous n’allons plus refaire maintenant ».

A suivre !

De Kankan, Mariame Siré Traoré pour Laguinee.info

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