Aboubacar Soumah, président de la Guinée pour le Développement et l’Équilibre ( G.D.E) était devant le tribunal correctionnel de Mafanco ce mardi 21 juin 2022. Il est poursuivi pour menaces et violence à l’endroit de Ahmed Camara, chroniqueur de l’émission Les Grandes Gueules, d’Espace FM, rapporte un reporter de Laguinee.info dépêché sur place.
Devant le juge correctionnel, Aboubacar Soumah a donné sa version des faits.
«Non, je ne reconnais pas les faits. C’est en tant que leader politique, c’est à cet titre que Jacque Leno m’a invité à plusieurs reprises. C’est à la 4ème invitation que j’ai décidé d’accepter l’invitation et il m’a dit que sur les questions portant sur la mise en place des forces vives de la nation et l’éventuelle marche programmée par le FNDC que nous allons débattre. Lorsque je me suis installé dans le studio et que Ahmed camara n’était pas dans le studio et s’il devait rejoindre sa place, il va falloir que je me lève pour qu’il passe, à la suite vraiment ils m’ont posé des questions pour lesquelles ils m’ont invité. Ensuite, Antoine kourouma m’a posé la question de savoir si j’ai participé à la promotion du 3ème mandat, au moment où je lui répondais la question en disant que je n’ai pas fait la promotion de la nouvelle constitution et ni du 3ème mandat Ahmed Camara lorsqu’il rentrait dans le studio, a dit que tous les politiciens sont des menteurs, voleurs. Il ne répondra pas à ces questions. Ils sont tous des menteurs. il m’a touché au niveau des hanches mais pas de façon intentionnelle. Je lui ai dit de ne pas m’insulter. Je suis ton grand-frère de loin en mettant mes mains sur les épaules, il s’est mis à me qualifier de menteur. J’ai dit que c’est comme ça que vous allez chercher à nuire aux gens. Vous m’avez invité pour me nuire, me traîner dans la boue. Il n y a pas eu ni de coups de mains encore moins de coups de pieds et je l’ai jamais menacé», soutient l’acteur politique.
Dans sa narration, l’ancien député uninominal de Dixinn a expliqué comment il a été arrêté.
« Ensuite, le Directeur général Kabinet Condé m’a appelé et m’a envoyé dans son bureau. Il s’est fondu en excuse. Il m’a envoyé de l’eau à boire. J’ai répondu aux questions sur lesquelles ils m’ont invité, 30 minutes après, lorsque je m’apprêtais à sortir, on a vu deux (2) Pick-Ups de la gendarmerie qui étaient venus et Kabinet Condé m’a dit de se retourner dans son bureau parce-que ces gendarmes sont là pour m’arrêter. Quelques minutes après, il m’a raccompagné à mon mon véhicule. Le lendemain à 05 heures 3 Pick-up sont venus chez moi. Ils m’ont informé mais j’ai continué mon sommeil . Le matin à mon absence, deux (2) gendarmes ont envoyé une plainte chez moi et l’a remise à ma femme. Alors le lendemain, j’ai répondu à la gendarmerie. Après échanges, le colonel de la gendarmerie m’a dit de rentrer et d’être prêt à répondre en cas de besoin. Mais, j’ai vu un autre murmurer sur l’oreille du colonel en lui disant de garder .Et hier ils m’ont déféré à la maison centrale et pour eux, c’est pour assurer ma sécurité», a expliqué Aboubacar Soumah.
Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Laguinee.info
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