mardi, octobre 8, 2024
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Concert d’ouverture de Saint Louis Jazz :Sekouba Bambino, prophète à Ndar

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Pour la 30ème édition du festival international  de jazz de Saint Louis, la sous région est à l’honneur. Pedro Kouyaté du Mali et Sékouba Bambino de la Guinée ont animé le concert d’ouverture. Le Guinéen a confirmé son statut de grand musicien d’Afrique et Pedro Kouyaté a mesuré le chemin qui le sépare de ses devanciers, rapporte le correspondant de Laguinee.info au Sénégal.
30 ans ! C’est l’âge de la maturité. Saint Louis Jazz le matérialise avec une affiche partagée entre  Pedro Kouyaté du Mali et Sékouba Bambino de la Guinée, Sélène Saint-Aimé de la France, African jazz roots, Djiby Diabaté du Sénégal, Alune Wade du Sénégal, Flavio Boltro de l’Italie et Avishai Cohen d’Israël.
Pour le concert d’ouverture Pedro Kouyaté du Mali a tenté de réchauffer, avec un résultat mitigé, le public composé comme d’habitude majoritairement d’expatriés. Mais la magie a opéré à l’annonce de Sékouba Bambino. Le Guinéen accompagné par des notes du Xalam s’assoit, tout de blanc vêtu, sur la scène installée sur la place Baya de Ndar anciennement appelée Faidherbe. Le morceau d’ouverture étant une exclusivité, les mélomanes se sont tout simplement contentés d’écouter religieusement les paroles aidés en cela par Sekouba Bambino qui a affirmé que « ce morceau fait plaisir à l’esprit et aux oreilles. Quand on l’interprète on s’assoit et on écoute ». Koumakelalou est un titre qui exalte le rôle du griot dans une Afrique qui se veut de plus en plus moderne sur un rythme dépouillé qui charrie le style musical de Sekouba Bambino. La teneur des paroles étant méconnue, mais la musique est à l’image du répertoire du Guinéen. Les sonorités Mandingue y sont à profusion. L’impression d’être familier  à la musique est le sentiment le mieux partagé après avoir écouté Koumakelalou. Ce nouveau titre présenté aux festivaliers, Sekouba Bambino administre une piqure de rappelle en interprétant les morceaux qui ont fait sa réputation. Diougouya, Saratenite ou encore Apollo étaient attendus, des premières notes de ces morceaux, la clameur du public vient sanctionner positivement. Certains mêmes tiraillés par la nécessité de faire bonne figure imposée par la bienséance et l’envie de danser vont finalement céder. Avec des pas de danse digne des amateurs de Jazz, c’était un spectacle dans le spectacle. Les expatriés réputés pour tout autre chose que la danse, se perdent littéralement dans les sonorités Mandingue. On se croirait devant des enfants qui apprennent à marcher tant les pas de danse et la musique étaient opposés. C’est le charme du festival de Jazz. On chante et on danse pour s’évader et vivre la musique sans standard, sans peur de choquer. « J’avais toujours entendu du bien de ce festival. Mais je peux affirmer ici, qu’il constitue aujourd’hui, du haut de ses trente ans d’existence, l’une des valeurs sûres de l’Afrique » a affirmé Sekouba Bambino sans ironie juste après la fin de son spectacle jeudi passé.
Si le concert d’ouverture n’a pas drainé la foule des grands soirs, les travaux de rénovation du pont Faidherbe y sont pour quelque chose. En effet pour rallier le centre ville, certains festivaliers doivent patienter car la route est à sens unique. A défaut de trouver un taxi, il faut marcher car beaucoup de chauffeurs refusent catégoriquement d’y aller.

Gnigno Faye, correspondant de Laguinee.info au Sénégal 

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