lundi, septembre 23, 2024
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Hausse du prix du carburant à la pompe : l’avis de l’économiste Dr Ousmane Doré, président du MND 

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De retour au pays après quelques mois passés à l’étranger, Dr Ousmane Doré, président du Mouvement pour le Développement National (MDN) vient de s’exprimer sur l’augmentation du prix du carburant opérée la semaine dernière par le gouvernement guinéen. C’était à l’occasion d’un entretien qu’il a accordé à la rédaction de Laguinee.info ce mercredi 08 juin 2022.

Selon l’économiste et homme politique, cette augmentation du prix du carburant était inévitable, vu la hausse vertigineuse du prix du baril à l’international due à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

« Il faut voir cette augmentation dans le contexte général de l’évolution économique mondiale. Vous n’êtes pas sans savoir que depuis le mois de février, une guerre entre deux nations qui, en réalité, sont des exportatrices des produits tels que le blé est en cours. En même temps, cette guerre entre la Russie et l’Ukraine a amené une augmentation très sensible du prix du baril sur le marché mondial. Donc, on ne peut pas nier cette conjoncture internationale qui, aujourd’hui frappe nos États, surtout les pays importateurs du pétrole. Ça se traduit par une augmentation à la pompe ou alors les États puissent faire beaucoup de subventions. Ce qui dans le contexte de la plupart des pays n’est pas impossible, compte tenu des marges budgétaires très restreintes dues d’ailleurs à la Covid-19. Donc, l’ajustement des prix était inévitable », a-t-il déclaré.

Plus loin, Dr Ousmane Doré estime que les économies des pays importateurs de ces produits vont continuer à subir les effets de cette crise mondiale. « La flambée du prix du blé fait que nous sommes entrain d’aller vers une crise alimentaire qui viendrait aggraver la situation de nos pays », a-t-il martelé.

Pour Dr Ousmane Doré, la solution qui pourrait sauver ces pays qui ne contrôlent pas le prix du baril comme le notre, « c’est de s’assurer qu’il y a un mécanisme, parce que nous savons que c’est une crise conjoncturelle au niveau mondial; lorsque les prix reviendront à un niveau raisonnable et qui veuille dicter un prix à la pompe d’environ 8 mille francs, le pays pourrait peut-être redescendre graduellement soit à 10 mille lui permettant de reconstituer certaines réserves pour qu’en cas de choc futur, qu’on puisse puiser dans ces réserves pour soutenir les prix », a préconisé le président du MND.

Entretien réalisé par Ibrahima Sory Diallo et Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info

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