La scène remonte à la matinée du jeudi 26 mai 2022 à Daka, un quartier de la commune urbaine de Labé. Des militaires y ont empêché notre correspondant régional de couvrir une opération de déguerpissement. Aussitôt qu’ils l’ont vu en train de filmer, ils ont confisqué son téléphone et effacé toutes images et vidéos prises. Ibrahima Tanou Diallo a passé deux heures à réclamer son appareil avant que celui-ci ne lui soit rendu.

« Hier, aux environs de 11 heures, j’étais parti dans le quartier pour couvrir les opérations de déguerpissement des emprises de la voie publique. Une fois sur place, j’ai commencé à filmer et prendre des images. Entre-temps le véhicule du préfet est passé. S’en est suivi un pick-up qui s’est garé. Ils m’ont demandé ce que j’étais en train de faire, je leur ai dit que je suis journalistes. Ils sont descendus et ont dit qu’ils s’en foutaient. L’un d’eux m’a pris de force mon téléphone. J’ai tout fait pour le récupérer à l’immédiat mais en vain. Comme j’étais à moto, j’ai suivi le cortège. Puisque le préfet était du cortège, je me suis approché de son véhicule pour tenter de lui parler. Mais son chauffeur ne m’en a empêché en montant les vitres. J’ai suivi le cortège de 11 heures à 13 heures pour qu’ils me restituent mon téléphone. Ce n’est qu’après avoir supprimé les images qu’ils me l’ont rendu », nous a relaté notre correspondant, Ibrahima Tanou Diallo.

La Direction générale de Laguinee.info condamne l’acte avec la dernière énergie. Il est inadmissible que le matériel d’un journaliste soit confisqué en plein exercice de son métier.

Laguinee.info