Une fille de 18 ans a échappé de peu à un viol dans la commune urbaine de Kankan. La scène s’est déroulée à Sinkefara, un des quartiers de cette deuxième grande ville du pays. C’était dans la soirée du dimanche, 22 mai 2022. Selon la victime, tout est parti d’un appel téléphonique inconnu qu’elle a reçu, rapporte la correspondante de Laguinee.info à Kankan.
« C’est un numéro inconnu qui m’avait appelé, un jeune me disant qu’il a mon médicament. Je lui ai dit que je ne le connaissais pas. Il m’a dit que c’est mon frère qui lui a donné mon médicament à Mandiana pour venir le chercher. Il a dit le nom de mon frère, j’ai dit ok. J’ai pris le taxi moto et il nous a indiqué le lieu. Arrivé, il a payé le prix du taxi et il m’a dit de rentrer dans la chambre. Quand je suis rentré, soudain son ami a fermé la porte. J’ai voulu courir et sortir mais il m’a prise par le cou et il a fait sortir 50.000 francs guinéens pour me donner. En plus, il dit qu’il veut qu’on fasse le rapport sexuel. Je lui ai dit que je suis vierge, Il m’a répondu que ce sont les filles vierges qu’il aime, que d’ailleurs son travail c’est de dévierger les jeunes filles innocentes, que si je n’accepte pas, qu’il me touchera, qu’il va me tuer. Il a pris le casque de sa moto, il m’a frappée et m’a giflée deux fois. Le sang a coulé dans ma bouche et au niveau de mon visage. Je lui ai dit que j’ai soif, de me donner de l’eau à boire. Il m’a dit que je n’ai rien vu encore, que je suis dans un lieu de condamné à mort. Il a mordu mon oreille et il a pris la fourchette pour me piquer partout pour me blesser. Il s’est déshabillé. Moi, j’en ai profité et réussi à tirer son sexe et il est tombé. J’ai pu m’échapper dans le sang. Il ne m’a pas touchée quand même », relate Mariame Camara, la victime.
Le présumé violeur est déjà aux arrêts. Mais, il nie les faits qui lui sont reprochés. « C’est la fille la qui m’avait appelé, qu’elle veut qu’on se voit. Je lui ai dit que je ne la connaît pas. Ce (dimanche) à 23 heures, elle m’a dit qu’on va se rencontrer devant le restaurant La Montagne en ville. Je suis allé et elle s’est présentée à moi en disant qu’elle ira chez moi le lendemain. Elle m’a même demandé 10 000 francs guinéens pour qu’elle achète de la nourriture. Je lui en ai donné. Le dimanche, je lui ai indiqué chez moi et à 13 heures, elle est venu me trouver. Elle m’a demandé de lui acheter un petit téléphone à 120 000 francs guinéens. Je lui ai dit que je n’ai pas ça;mais, je lui ai donné 50 000 francs guinéens. On était assis sur mon lit et on causait en amoureux. Elle m’a dit qu’elle veut rentrer, je lui ai dit qu’elle ne peut pas venir chez moi et se retourner comme ça sans qu’on ne couche. Elle m’a dit d’attendre un autre jour, j’ai dit ok. Nous sommes restés jusqu’à 20 heures, elle s’est déshabillée et elle a enlevé ma chemise. Quand j’ai voulu la toucher, elle a tiré mon sexe, elle a coupé ma respiration. J’ai voulu me sauver la vie, je lui ai frappée avec mon casque et elle a mordu mon doigt. J’ai pris son oreille, le sang a coulé. Elle est dépigmentée. Quand j’attrape une partie de son corps, la partie devient du sang. Je lui ai laissé partir », témoigne Lancei Sacko, présumé violeur de Mariam Camara.
A noter que le viol prend de l’ampleur dans la ville de Kankan.
Mariame Siré Traoré pour Laguinee.info