La mendicité continue à prendre de l’ampleur dans la capitale guinéenne notamment en cette période de ramadan. Dans les endroits de grande fréquentation, les mendiants sont régulièrement présents. Aussitôt qu’ils posent leurs regards sur un passant, ils attirent son attention dans l’espoir de bénéficier de sa générosité. Parfois ils vont jusqu’à même lui tirer les habits. Tel est le quotidien sur le pont Avaria de Madina, a constaté un reporter que Laguinee.info a dépêché sur place.
La réalité se constate facilement à Madina, quartier abritant le plus grand centre commercial du pays. Aux bords des routes, sur les passerelles et dans la circulation, des mendiants sont visibles.
Sur le pont Avaria qui est l’un des lieux les plus bourrés de monde à Madina, certains mendiants sont munis des hauts-parleurs. Ces outils résonnent constamment des mots de quémande. Ils constituent un moyen d’attraction sur le besoin immédiat de leurs utilisateurs. Ce besoin c’est d’être filé de quelques billets de banque.
Sur ce même pont, la route qui mène à la terrasse de Dixinn abrite une autre catégorie de mendiants. Il s’agit des enfants albinos sans aucun défaut physique. Ces derniers n’attendent pas que les passants décident volontairement de leur faire un geste. Ils se précipitent plutôt vers eux et leur tendent la main. Tant qu’ils n’obtiennent pas gain de cause ou ne se font pas hurler dessus, ils restent devant ces passants à entonner leurs mots de quémande.
Pendant le constat, on a un peu échangé avec certains mendiants. Tout porte à croire qu’ils ne sont ni soutenus, ni entretenus dans leurs familles respectives. Du coup, ils se voient obligés d’être dans la rue.
Oury Maci Bah pour Laguinee.info