Le 22 mars 2020 est une date inoubliable pour les guinéens. Il marque à la fois le référendum controversé et le mal que celui-ci a causé un peu partout à Conakry et à l’intérieur du pays. Plusieurs personnes avaient été tuées ce jour-là, dont certaines dans des manifestations contre ledit référendum et d’autres juste devant leurs domiciles. Hafiziou Diallo est de ceux qui avaient reçu une balle dans le quartier Hamdallaye Gnari Wada, a appris Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
Dans la matinée du 22 mars 2020, alors que le vote pour le référendum se déroulait tranquillement dans certaines communes de Conakry, à Ratoma c’était tout autre. De ce côté, ça manifestait et des tirs à balles retentissaient un peu partout. A Hamdallaye Gnari Wada, aussi bien sur la route principale que dans le quartier, tout était tendu. Gendarmes et policiers y étaient fortement déployés et pourchassaient les manifestants.
Hafiziou Diallo a été touché quelque part dans ce même quartier. Les témoignages affirment que c’est « un policier qui a tiré ». C’est finalement mort qu’il a été relevé du sol pour être conduit dans une clinique de la place.
Ensuite le corps a été transporté à la morgue de l’hôpital Ignace Deen. C’est après trois mois que la famille a pu le récupérer. Il en a été de même pour tant d’autres jeunes tués le 22 mars 2020 et dans les jours qui ont suivi. Comme il l’a toujours fait pour les victimes de répression, le FNDC avait tenu des obsèques dans l’enceinte de l’hôpital de l’amitié Sino-Guinéen de Kipé, puis une marche funèbre de là au cimetière de Bambeto où l’enterrement a finalement eu lieu.
Oury Maci Bah pour Laguinee.info