Elles sont nombreuses des femmes qui, de nos jours, pratiquent des métiers autrefois réservés uniquement aux hommes. C’est le cas de Sira Diané. Elle est chaudronnière. Dans un entretien qu’elle a accordé à la correspondante de Laguinee.info basée à Kankan, hier vendredi, 18 mars 2022, elle est revenue sur ce qui l’a amenée à s’intéresser à cette profession.

Notre interlocutrice est dans la chaudronnerie depuis 2013. D’après elle, son affection pour ce métier est partie du fait qu’elle avait plus d’hommes comme amis que des filles.

« J’aimais être avec les hommes avec qui, je jouais au ballon. Dans un premier temps, mes parents ont voulu que je fasse la couture. Mais après avoir constaté que j’aime faire les choses masculines, ils m’ont enfin envoyée à la chaudronnerie » a expliqué Sira Diané.

Poursuivant, elle indique qu’elle s’en sort bien avec la chaudronnerie.

« Tout ce que l’homme peut faire, la femme aussi peut le faire si elle est courageuse. Ce métier m’a beaucoup aidée car je fais la plupart de mes besoins sans demander l’aide de quelqu’un », dit-elle.

Sira Diané maîtrise déjà parfaitement son métier. Du coup, elle veut avoir son propre atelier de chaudronnerie.

« Dans ce métier que je comprends parfaitement maintenant, je peux fabriquer beaucoup d’instruments dont des fourneaux. Certains m’encouragent et d’autres me découragent. Malgré tout, je rêve de disposer de mon propre atelier de chaudronnerie », ambitionne-t-elle.

En dépit d’un problème d’yeux qu’elle a contracté dans l’exercice de la chaudronnerie, elle tient mordicus à continuer.

Mariame Siré Traoré pour  Laguinee.info