Alors que le sujet est sur toutes les lèvres depuis un moment en Guinée, Antoine Cross, pilote et ancien directeur général de la compagnie aérienne Air Guinée de mars 1997 à novembre 1998 décide enfin de briser le silence. C’était ce mercredi 23 février à Espace FM dans l’émission Les Grandes Gueules, a appris Laguinee.info à travers un des ses journalistes.

Selon l’ancien DG d’Air Guinée, la compagnie avait bel et bien des dettes, mais pas des dettes qui pourraient amener les décideurs à l’époque de procéder à sa vente.

« Cette compagnie Air Guinée était celle qui avait le moins de dettes sur le plan international. On n’avait pratiquement pas de dettes. Les dettes ne pouvaient pas pousser à s’en débarrasser, parce que les deux avions vendus, cet argent n’a jamais été reversé au compte d’Air Guinée. C’est-à-dire le prix des deux avions occasions, notamment le boeing 707 et le boeing 727 n’a jamais été versé à la caisse de la compagnie. Ce qui fait qu’on a eu des dettes, mais c’est des dettes qui n’étaient pas si lourdes. Le manque à gagner ne pouvait pas expliquer qu’on vende la compagnie », a dit Antoine Cross.

Plus loin, l’ancien pilote de Conté ajoute que le Boeing 737 qui restait après la vente des deux autres n’avait pas fait plus de 20 mille heures au moment de sa vente en 2002, bien qu’il ait été acheté en 1982.

« Il y a deux temps : l’heure de vol et le temps d’arrêt. L’avion n’avait même pas fait 20 mille heures. C’était neuf. Ce n’était pas des épaves. Au moment où l’avion allait en Israël, la compagnie n’était pas dissoute. C’est moi qui l’ai déposé en Israël. Ça a été dissout pendant qu’on était allé chercher l’avion qui était déjà prêt », a laissé entendre l’ancien DG d’Air Guinée de mars 1997 à novembre 1998.

Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info 

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