La CRIEF apparaît pour le peuple de Guinée comme un égaré en plein désert qui tombe inopinément sur une oasis.
L’heure de la justice a sonné pour le peuple de Guinée, le peuple à besoin de savoir l’origine de toutes ces richesses les plus ostentatoires et les plus provocatrices de source douteuse.
Les détournements spectaculaires des deniers publics à ciel ouvert caractérisés par l’arrogance de nos dirigeants ne devraient en aucun cas rester sans aucune suite de justice.
Depuis belle lurette, la gestion de la chose publique des guinéens est nocivement opaque, cela par l’insouciance et l’irresponsabilité de nos dirigeants.
Pour ma part j’ose croire que le CNRD, par la création de la CRIEF vient de créer une opportunité qui mérite d’être saluée, car elle fraye d’ores et déjà le chemin pour rendre justice au peuple de Guinée qui, longtemps est victime de crime économique par ses propres fils. J’en appelle donc au peuple de Guinée d’accorder un soutien inconditionnel à la mission dévolue à la CRIEF en apportant des éléments de preuve tangible pour favoriser le prononcé de bonnes décisions par nos magistrats.
Aux magistrats qui composent cette cour de justice, j’en appelle au respect des principes qui gouvernent l’exercice de vos fonctions. Notamment celui de l’indépendance et celui de l’impartialité. Dites le droit et rendez la justice au nom et pour le compte exclusif du peuple de Guinée.
LA DURÉE DE LA TRANSITION
Relativement à la durée de la transition, il vaudrait la peine de s’accorder sur le fait qu’une transition réussie n’a pas de durée définie, la réussite d’une transition se mesure aux actions fortes posées par les autorités. Pour une nation comme la Guinée il faut admettre avec sincérité que les grandes actions de refondation ne sauront se jouer en un laps de temps.
Rien qu’à mesurer les actions relatives à la durée que prendra le CNT pour nous sortir une nouvelle constitution, l’assainissement du fichier électoral, l’organisation du référendum, l’organisation des élections communales et législatives et celle de la présidentielle. Objectivement nous sommes dans l’obligation d’accorder du temps à nos nouvelles autorités.
À l’instar de ces grandes actions que doivent poser le CNRD, pour ma part je propose un horizon temporaire de 4 ans pour une transition réussie.
LA RÉCUPÉRATION DES BIENS BÂTIS
La campagne de récupération des biens bâtis de l’Etat est une autre action qui mérite le soutien indéfectible de toute la nation. Cette campagne devrait dorénavant servir de leçon à tous ceux qui pensent que l’administration est une banque en numéraire et en nature dont il faut s’en servir comme bon nous semble. Que tous ceux qui ont profité de leur position administrative pour s’approprier illégalement des biens de l’Etat les restitue sans aucun bruit au risque d’être frontalement confronté à la loi.
Nous ne remettons pas en cause le fait que les biens de l’Etat peuvent faire objet d’appropriation, mais cela doit se faire dans le strict respect des règles qui régissent la matière.
Même légalement acquis il faut bien croire que <<l’Etat est le premier propriétaire et le dernier héritier de la terre >>. Comprendra qui pourra.
Vive la CRIEF pour une justice nationale
Vive la transition pour une nouvelle Guinée hautement démocratique.
Ansoumane FOFANA, Président du Parti Républicain pour le Renouveau (PRR)