samedi, novembre 23, 2024
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Transition : et si la junte  se régénérait ! ( édito Djoma Mognouma)

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La drôle de reconquête, ou la jauge d’une popularité à l’épreuve des dures  réalités de la gestion qui vacille  amène des Guinéens à s’interroger  sur l’agenda de la transition.

La refondation de l’Etat serait désormais en sursis. Ce vœu pieux des militaires  indéfinissable, devrait pourtant être mieux défini.

En quelques mois, la junte est passée du camp des optimistes à celui des  pessimistes,  parmi lesquels  on retrouve    des puritains qui s’étaient pourtant laissés convaincre, tout au début,  de la volonté des nouvelles autorités  à impulser le véritable  changement  tant annoncé,  puis favoriser le retour rapide  à l’ordre constitutionnel en temps opportun .

Cette  volonté de bien faire, demeure encore, bien sûr. Et on ne peut en douter de l’authenticité de l’engagement du colonel-Président. C’est plutôt cette prétention  de tout remettre à plat et cette naïveté qui voudrait qu’on change tout avec une baguette magique, qui suscitent des  interrogations sur cette longue  pérégrination qui ne fait apparemment  que commencer.

De nombreux chantiers sont à cet effet ouverts par les militaires, qui veulent bien cocher dans toutes les cases. Cela parait   pratiquement impossible en toutes circonstances.

La méthode et la hiérarchisation des priorités en période transitoire s’avèrent indispensables.

En effet, des politiques commencent à donner de la voix. Ils mettent du bémol à l’enthousiasme qui les animait  à la prise du pouvoir  par les militaires le 05 septembre. Il a donc fallu  hélas que  leurs prétentions soient sérieusement menacées. C’est alors tant pis pour ces quelques  errements évidents dans la conduite des affaires.

Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré respectivement Présidents de l’UFDG et de l’UFR sonnent l’alerte et mettent en garde contre leur éventuelle exclusion du futur processus électoral.

La société civile pour sa part,  interpelle pour avoir un chronogramme de la transition.  Elle est révulsée que le CNT, qui est l’organe législatif de la transition,  qui s’est vu greffer à ses prérogatives constitutionnelles (charte de la transition) l’élaboration d’un chronogramme, remette cela aux calendes grecques.

Ces activistes peuvent, cependant  compter sur la  CEDEAO, qui retrouve toute la plénitude de son pouvoir de gardien de la démocratie  à la suite de la reprise des discussions avec le Mali sur son agenda et la clarification faite  par l’autre putschiste du Burkina , qui n’a pas attendu d’être interpellé.

La Guinée pourrait être le prochain champ de théâtre de l’institution sous régionale,   gonflée à bloc par l’évolution de la situation au Mali ,et,  qui semble vouloir bien en profiter.

D’ici là, peut-être que la junte va se régénérer .

Mognouma cissé 

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