Âgé de 24 ans, Mamady Camara, cet ancien élève fait partie aujourd’hui des premiers jeunes à s’intéresser au métier de plastification des motos. Depuis 10 ans de cela, le natif de la ville de Siguiri exerce cette profession, autrefois considérée par bon nombre de personnes, comme une activité pratiquée par des jeunes désœuvrés ou délinquants. De nos jours, c’est grâce à cette débrouillardise que l’homme parvient à se tirer d’affaires, toute chose qui lui permet de faire face à ses besoins et ceux de sa famille, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé sur place.
« Je suis dans ce métier depuis 10 ans. Depuis 2012, nous étions parmi ceux-là considérés comme des consommateurs de chanvre indien, par ce que nous étions très misérables. Malgré le mépris de la population face à ce métier, cela n’a pas freiné mon ambition de la pratiquer. Aujourd’hui, je suis parmi les plus heureux des jeunes de la préfecture de Siguiri ; cela, grâce à cette plastification de moto. Car, je parviens à me prendre en charge mais assiste également la famille. Au-delà, j’ai de nos jours une parcelle à mon actif, parce que je peux gagner entre 50 000 à 400 000 francs guinéens par jour selon la clientèle. La plastification d’une moto coûte entre 50 000 et 150.000 francs guinéens», a fait savoir Mamady Camara.
Comme lui, ils sont nombreux ces jeunes pratiquant ce métier pour subvenir à leurs besoins et celui de leurs familles. Monsieur Camara a mis l’occasion à profit, pour inviter les jeunes au travail. « Il n’y a pas un travail misérable. Ce qui est mauvais, c’est vivre du vol et de la calomnie. Donc, j’invite les jeunes à croire en eux et à travailler afin de vivre dignement », a conseillé Mamady Camara.
De Siguiri, Billy Nankouman Keita pour Laguinee.info