L’acte s’est produit au complexe scolaire privé Elhadj Oumar Tall, situé au quartier Energie dans la commune urbaine. C’est un acte qui à fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein de la population. Le directeur général dudit établissement scolaire privé a été obligé de payer 500 000 francs guinéens à la gendarmerie pour avoir frappé à l’aide d’un fouet l’un de ses élèves qui aurait failli aux principes réglementaires de l’établissement, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé à Siguiri.
Au micro de notre correspondant, Lamine Bambala Traoré, le directeur dudit établissement est revenu sur l’historique de l’événement . « J’ai frappé un bon nombre d’élèves de mon établissement cette semaine. J’ai fait cela juste pour mettre fin à la pratique de l’école buissonnière qui n’est pas du tout chose courante à Elhadj Oumar Tall. Mais dans le groupe, un élève est allé informer ses parents. Le lendemain matin, j’ai reçu des coups d’appel venants d’une femme; dès que j’ai répondu à l’appel téléphonique, c’est des injures qui venaient de partout contre moi et mes parents. Après, elle est allée porter plainte contre moi à la gendarmerie de Siguiri. Sur ce, le gendarme en charge du dossier m’a convoqué. A mon arrivée après les explications, il m’a dit de payer 2 000 000 de francs guinéens. J’ai dit que je ne pouvais pas donner ça. De discussions en discussions, la Direction Préfectorale de l’Education a été saisie du dossier, c’est ainsi que le DPE par intérim Issa Kouyaté et son adjoint Mamoudou Keita se sont rendus sur les lieux et m’ont demandé combien je pourrais payé; j’ai répondu 500 000 francs guinéens, c’est ainsi que j’ai remis cette somme au DPE et le normal s’est rétabli », a-t-il expliqué.
Pour le Directeur général de l’établissement, le DPE et son adjoint n’ont pas joué le rôle du bon médiateur dans cette affaire. « Je n’ai pas été du tout soutenu par le DPE, eux qui sont censés de me venir en aide m’ont laissé payer cette somme à la gendarmerie et avec le mot « le fouet est interdit dans les établissements scolaires depuis 1995 ». Et pourtant, mon acte c’était de freiner l’école buissonnière et cela va non seulement dans l’intérêt des élèves et de leurs parents mais aussi dans l’avenir du pays », a laissé entendre Lamine Bambala Traoré.
A noter que toutes nos tentatives de joindre le Directeur préfectoral de l’éducation sont restées vaines.
Depuis Siguiri, Billy Nankouma Keïta pour Laguinee.info