Les marchands dans les boutiques et magasins du tronçon Bambéto-Kipé, précisément du carrefour Métal Guinée au Centre émetteur sont très remontés contre les agents de la grue de la police routière. S’exprimant au micro d’un reporter de Laguinee.info mercredi dernier, les citoyens de cette zone accusent les agents de la grille d’embarquer les véhicules de leurs clients, même s’ils sont bien stationnés juste pour les soutirer de l’argent. Chose qui diminuerait considérablement leur clientèle qui évite désormais de stationner devant leurs boutiques.
Dénonçant cette situation, Amadou Sadjo Barry, marchand de profession déplore le manque de panneaux ou au moins des lignes qui indiquent la limite de stationnement.
« La grille nous fatigue ici sur la transversale n⁰2 au niveau du carrefour Métal-Guinée. Actuellement, c’est impossible pour nos clients de stationner leurs véhicules au bord de la route parce que même si tu stationnes bien ton véhicule, ils viendront prendre le véhicule. Si vous négociez sur place, ils vous soutir entre 200 000 à 250 000 francs guinéens selon les termes des négociations ou bien ils vous intimident en disant qu’ils vont transporter le véhicule à la fourrière là où tu seras obligé de payer 350 000 francs guinéens. On a tout fait, mais il n’y a même pas de panneaux pour indiquer là où il ne faut pas stationner. Donc, vu toutes ces souffrances, nous demandons aux autorités de venir nous aider, car la grille nous fatigue énormément. D’ailleurs, on n’a pas de clients. Ces derniers disent ne pas pouvoir venir stationner ici pour acheter une chose de 500 francs guinéens à 1000 francs guinéens et voir leurs véhicules transportés par la grille où ils seront obligés de payer plus de 200 000 francs guinéens », a-t-il déploré.
Abondant dans le même sens, Alhassane Cissé, agent de Sécurité au restaurant Brioche de Kipé dit qu’il a été témoin à plusieurs reprises de ces mauvaises pratiques des agents de la grille.
« Vraiment la grille fatigue les gens ici, parce que même si les clients viennent dans notre restaurant et qu’ils stationnent bien leurs véhicules, quand les agents viennent avec la grille, ils se mettent automatiquement à prendre leurs véhicules sans pour autant vérifier si leurs véhicules sont mal stationnés. Donc, celà nous fatigue tellement, car on ne peut les empêcher de prendre même s’ils vont à l’encontre des règles. J’ai été témoin à plusieurs reprises que les agents de la grille viennent embarquer les véhicules et demandent après aux propriétaires de payer 200 000 francs guinéens ou plus au cas échéant ils menacent d’envoyer leurs véhicules à la fourrière. Car ils savent que là-bas, ils seront obligés de payer 350 000 francs guinéens. Qu’à cela ne tienne, j’invite les autorités compétentes à venir au moins indiquer les lieux où les gens ne doivent pas stationner leurs véhicules car il n’y a aucune signalisation », a-t-il dit.
De son côté, Camara Sékou Raymond, employé de Canal+ a laissé entendre que si les agents de la grille continuent dans cette lancée, ils risquent de perdre leurs clientèles.
« La grille nous fatigue ici tous les jours, surtout les véhicules de nos clients. Si ça continue comme ça, alors ça risquerait d’impacter nos commerces car si nos clients savent qu’ils seront inquiétés par les agents de la grille, ils ne vont jamais venir par là. Ce qui constitue un manque à gagner pour nous. Donc, j’interpelle l’Etat précisément le ministère de la Sécurité et de la Protection civile afin de dire au commissariat de Kaporo-rails de bien faire leur boulot sans pour autant accuser les gens. Car moi, je fais abonnement et réabonnement Canal, si les clients viennent ici c’est juste pour 5 à 10 minutes. Si dans cet espace de temps, leurs véhicules risquent d’être embarqués par la grille, je pense bien que ce n’est pas normal », a-t-il martelé.
A son tour, ce gérant d’un restaurant va de son propre commentaire. « C’est une évidence, chaque jour les policiers viennent avec la grille même si les véhicules de nos clients sont bien stationnés. Même si le propriétaire parle, ils ne tiennent pas compte sur place. Ils vont jusqu’à un certain niveau et s’arrêtent pour demander au propriétaire de payer 200 000 francs guinéens ou plus au risque d’envoyer le véhicule à la fourrière. Le seul appel que j’ai à lancer, c’est de dire aux gens qui sont chargés de faire ça, de le faire dans les règles de l’art pour ne pas qu’ils prennent des véhicules par exprès afin de soutirer de l’argent aux propriétaires », a-t-il interpellé sous l’anonymat.
Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Laguinee.info