Des travailleurs de la société UMS logistique et transport de Boké massivement mobilisés et tous venus de Boké ont battu le pavé ce lundi 24 janvier 2022 dans le centre ville de Kaloum.  L’objectif de cette manifestation de colère est d’attirer l’attention des autorités sur leurs conditions de vie et de travail au sein de la société UMS de Boké, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.

Devant la presse, Diallo Mamadou chérif, porte parole des travailleurs de UMS est revenu sur le film des faits.

« Le 08 novembre 2021, nous avons eu à grever. Sur ce, on s’est entendu sur divers points avec la direction sous l’intermédiaire de l’inspection générale du travail notamment le treizième mois. Ils ont eu à appliquer certains points concernant les 11% d’augmentation sur nos salaires et la signature des contrats. A partir de là-bas, ils ont voyagé; alors qu’il était question qu’on se retrouve le 15 décembre pour parler des autres points qui n’ont pas été appliqués. Donc, le 15 est arrivé, les syndicats sont vénus avec nous et on a jugé nécessaire de se baser sur le treizième mois parce que c’est là qu’il y a l’urgence. Sinon il y a beaucoup de points, on pouvait surseoir à ça jusqu’à ce que nous obtenions le treizième mois. Donc, on les a appelés, ils nous ont fait savoir qu’ils étaient en déplacement. On a dit que ce n’était pas ça qui était convenu mais ils nous ont dit qu’à leurs arrivés, ils vont régler celà », a-t-il laissé entendre.

Et d’ajouter : « Quand ils sont revenus, à notre fort surprise au lieu de parler du treizième mois, le directeur général monsieur Bennani a commencé à menacer les travailleurs soit disant que l’année passée on a fait 27 millions de tonnes mais cette fois ci les chinois n’ont besoins que de 12 millions de tonnes. Qu’ils sont obligés de réduire le personnel; donc, beaucoup de travailleurs risquent de rentrer en congé technique. Alors que lorsqu’on grèvait, on ne nous a pas parlé de congés techniques. Donc, ils ne peuvent pas nous faire attendre tout ce temps en nous donnant l’espoir qu’ils vont payer notre treizième mois puisque ça a été signé et tous nos regards étaient fixés sur ça et revenir nous parler de congés techniques. Ensuite, ils ont fait sortir des travailleurs à la base vie à 02 heures du matin. Depuis lors, ils ont mis les noms de quelques travailleurs sur une liste noire. Ces travailleurs sont séquestrés actuellement à Boké, deux (2) travailleurs sont enfermés, certains sont recherchés et des appareils de beaucoup d’autres sont retirés pour qu’il n’y ait pas de communication entre nous », a déclaré le porte-parole des grévistes.

Poursuivant son intervention, le porte-parole des grévistes souligne que beaucoup d’entre eux ont été poussés à la sortie. Ces travailleurs demandent aux autorités d’intervenir pour les rétablir dans leurs droits.

« D’ailleurs sur nos voyages, il y a un bus qui est empêché de passer à Tanéné et ils ont été sommés de se retourner. Comme vous le constatez, nous sommes nombreux ici qui ne travaillent pas. Il y a 175 sur la liste sur ces 175 personnes, d’autres même s’ils ne figurent pas sur la liste, ils ont décidé de ne pas trahir le Collectif. Parce que c’est un combat noble. Nous demandons d’être rétablis dans nos droits tout en respectant les accords qui ont été signés », a dit Mamadou chérif Diallo.

Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Laguinee.info