lundi, novembre 18, 2024
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Kindia : la colère des citoyens de Comoya, envahis par la poussière

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Les travaux de construction de la nationale Coyah-Dabola vont bon train. En cette période d’étiage, les villages et quartiers se trouvant au bord de la route se plaignent souvent de la poussière. C’est le cas du district de Comoya, relevant de la commune rurale de Damakania, dans la préfecture de Kindia. Depuis plusieurs jours, la déviation (au virage dangereux) qui est sortie au quartier Tapioca pour rallier la préfecture de Mamou, est barricadée par les citoyens de Comoya, rapporte le correspondant régional de Laguinee.info basé à Kindia.

Selon les informations confiées au correspondant de Laguinee.info basé sur place, la société qui travaille sur cette route refuse d’arroser le chantier. Conséquence, les habitations sont envahies par la nappe de poussière. En tout cas, c’est ce qu’a dit la meneuse de cette grogne ce samedi 8 janvier 2022 au micro de Laguinee.info à travers son correspondant basé à Kindia.

Le pont de Tapioca était l’un des points stratégiques pour les usagers de la route Kindia-Mamou. Malgré moult réfection, l’inondation était répétitive au pont ‘’Gbéli’’. Pour atténuer la peine des conducteurs, le projet de construction de la route Coya-Dabola a permis à l’entrepreneur de dévier ce pont. Cette déviation n’est pas sans conséquence. Les citoyens de Comoya sont exposés à la poussière.

Pour limiter les dégâts, les citoyens par la voix de Mariama Goulo Sow, ont formulé des demandes pour arroser parfois la route en vue de diminuer la poussière. Mais, leur demande est restée sans succès. « Trop de poussière ici. La circulation est très dense. Ils doivent nous aider en arrosant. Cela pourra limiter le soulèvement de la poussière. Tout ce que nous mangeons, c’est de la poussière. Là où nous dormons, c’est de la poussière. Dans les maisons, nos draps de lit sont devenus rouges. Sur les terrasses, les carreaux, tout est rouge. On lave les maisons 3 à 4 fois par jour. Nos enfants jouent dans la poussière. Et, cela n’est pas bon pour la santé. C’est la poussière qui fait que je n’arrive pas à bien parler », regrette-elle.

Depuis plusieurs jours, cette route est bloquée et aucune réaction ni du côté des autorités, ni de l’entreprise. Les conducteurs d’engins roulants qui pratiquaient cette déviation, sont obligés de reprendre le tronçon habituel qui, non seulement est distant mais aussi impraticable.

Soriba Keita, président du district de Comoya est impuissant face à cette situation. « Avant que les citoyens ne barricadent la route, j’étais le premier à rencontrer les autorités à tous les niveaux. J’avais demandé aux citoyens de ne pas bloquer la route. Mais, ils ont dit qu’ils ont vu ma peine. Que cette situation pourrait interpeller les autorités. Je suis le représentant du Maire et du Préfet dans le district. Si je les informe de quelque chose qui se passe dans mon district et qu’ils ne réagissent pas, c’est autre chose. Actuellement, la population souffre. Il y a des gens qui sont malades dû à cette poussière. Il y a des plantations agricoles qui ne peuvent pas évoluer », se plaint Soriba Keita, président du district de Comoya.

Il faut préciser que cette déviation a été construite pour faciliter le passage au pont ‘’Gbéli’’ par les engins roulants qui avaient toute la difficulté de rallier la route de Mamou. Le blocage de cette déviation crée des embouteillages. Il est donc temps pour les autorités d’intervenir.

De Kindia, Abdoulaye Bangoura pour Laguinee.info

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