A Kankan, l’occupation des emprises des routes aux abords des marchés par les femmes vendeuses est source d’insécurité et d’embouteillage. Ces femmes pointent du doigt le manque de place à l’intérieur des marchés. L’usage de certaines voies traversant les marchés de la commune urbaine de Kankan relève ces temps-ci, d’un véritable parcours de combattant. Et pour cause, l’envahissement des emprises desdites routes par les marchands en majorité des femmes, rapporte la correspondante régionale de Laguinee.info basée à Kankan.

Selon ces dames, cette situation s’expliquerait par le manque de places à l’intérieur des marchés. Gnama Camara, est vendeuse de draps de lit au marché Dibida. « Nous qui n’avons pas d’argent, nous n’avons pas accès aux places à l’intérieur du marché.  C’est cette difficulté que nous rencontrons dans ce marché. Les autorités n’ont qu’à fixer des tarifs raisonnables afin que nous autres pauvres puissions disposer des places à l’intérieur du marché. Car, nous sommes à la recherche de quoi nourrir nos enfants », a-t-elle dénoncé.

Tiranké Kaba, vendeuse de condiments au marché Dibida pour sa part, accuse les administrateurs desdits marchés de favoritisme. « J’ai tout fais avec l’administrateur du marché pour avoir une place dans le marché mais en vain. C’est mon frère qui m’a donné une place en face de sa boutique pour laquelle j’ai de quoi nourrir mes enfants, mon mari est décédé. Quand tu occupes une place vide à l’intérieur du marché, tu verras quelqu’un venir te dire que c’est sa place, malgré qu’ils ne viennent pas », a-t-elle laissé entendre.

Quant à Nanfadima Kourouma, vendeuse de riz au marché Sogbè, elle pointe du doigt le non achèvement dudit marché par les autorités. « J’avais une place dans le marché avant qu’il ne soit reconstruit. C’est à cause du non achèvement du marché que je me retrouve en face de la boutique de mon beau-frère. Pour que nous rentrions à l’intérieur du marché, il faut que les autorités communales achèvent maintenant ce chantier. C’est quand le marché est rempli que nous vendons si non, je peux venir de fois et retourner à la maison sans avoir un seul client », a-t-elle dit.

Joint au téléphone, le maire de la commune urbaine de Kankan a signifié son indisponibilité à répondre à nos questions.

De Kankan, Mariame Siré Traoré pour Laguinee.info