samedi, novembre 23, 2024
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Variant Omicron: ONU et UA condamnent la «ségrégation» touchant certains pays d’Afrique australe

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De concert, l’ONU et l’Union africaine (UA) ont condamné hier, mercredi 1er décembre, la « ségrégation » dont font l’objet certains pays d’Afrique australe depuis la découverte du variant Omicron en Afrique du Sud. Le président de la commission de l’UA était à l’ONU où il a rencontré le secrétaire général pour leur entretien annuel. Et c’est l’actualité qui a pris le pas sur leurs réflexions diplomatiques habituelles.

Antonio Guterres et Moussa Faki Mahamat se sont affichés ensemble dans l’indignation, en réaction aux fermetures de frontières annoncées ici et là. Le chef de l’ONU a martelé que l’Afrique était doublement « condamnée » dans cette pandémie, en n’ayant pas accès à suffisamment de vaccins d’abord, et en étant maintenant bloquée dans sa reprise économique. Il a eu des mots durs : « On a les instruments pour voyager en sécurité. Alors, utilisons ces instruments pour éviter ce genre… si vous me permettez de le dire ainsi… d’apartheid du voyage ! »

Injustice

Cette injustice, cette ségrégation non justifiée, le président de la commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat les a déplorées également. D’autant que ces restrictions tombent en ce moment d’été et de fêtes de fin d’année, synonymes de reprise touristique et économique. « Il a été révélé que ce virus-là existait dans un ou deux pays européens bien avant les révélations faites par l’Afrique du Sud », a notamment indiqué le président de la commission de l’Union africaine.

Restrictions non justifiées

Et Moussa Faki Mahamat a expliqué que son organisation, l’ONU, l’OMS et le CDC Afrique font tout pour faire comprendre à ces États que, scientifiquement, ces restrictions ne sont pas justifiées, en espérant qu’ils les lèvent rapidement.

 

Le dispositif de distribution de vaccins anti-Covid-19 aux pays les plus démunis, Covax, a battu un nouveau record avec plus de onze millions de doses distribuées en vingt-quatre heures. Malgré ces bons chiffres, les pays donateurs sont appelés à faire un effort pour faciliter la distribution de ces vaccins.

Un total de 11,38 millions de doses livrées dans six pays, lundi dernier ! C’est le record enregistré par Covax dont fait partie l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Depuis quelques semaines, le processus de distribution de vaccins anti-Covid-19 aux pays les plus démunis s’accélère, mais l’objectif de 2 milliards de doses livrées d’ici la fin de l’année semble néanmoins difficilement atteignable.

Pour l’heure, seules 563 millions de doses ont été acheminées. Autre inquiétude : la qualité des dons faits par les pays les plus riches. En début de semaine, Covax et l’Union africaine (UA) ont attiré l’attention des pays donateurs, se plaignant notamment de doses parfois trop proches de leur date de péremption pour être vraiment utilisables.

Par ailleurs, ils regrettent aussi que la très grande majorité des vaccins arrivent sans seringues, aiguilles et diluants, autant d’outils et matériels pourtant indispensables à la bonne injection du vaccin. Beaucoup de chemin reste à parcourir : selon un décompte de l’Agence France-Presse, dans les pays riches, 146 doses de vaccin ont été administrées pour 100 personnes contre seulement 8 dans les pays pauvres !

 

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