vendredi, novembre 22, 2024
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Tribune : le viol collectif d’une dame suivi de sa mort plonge la Guinée dans un desarroi 

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En Guinée, le viol collectif de M’mah Sylla décédée à Tunis par les médecins d’une clinique privée verse les larmes de toute une nation.

Jamais un événement pareil n’a fait le choux gras dans la cité. Il est à noter que depuis que la presse a été saisie de cette nouvelle triste sur le viol collectif de la dame feu M’mah ySlla par les médecins d’une clinique privée de la capitale, les condamnations sont venues de tous les bords.

Les organisations de défense des droits de l’homme dans leurs coutumes ont fustigé les actes ignobles des personnes incriminées. La société civile a emboîté le pas. Les politiciens ne sont pas restés de marbre devant cette situation lugubre. Très attendues, les nouvelles autorités ont condamné cette bestialité des médecins qui ont violé la dame sur son lit de malade avec un ton ferme et ont invité la justice à faire appliquer la loi, rien que la loi sur les présumés coupables.

Enfin, après plusieurs jours de somnolence, l’ordre des médecins de guinée s’est réveillé pour radier tous ces violeurs dans leur rang. Toutes ses actions concourent au respect de l’être humain. La question qu’on se pose aujourd’hui? Combien de nos sœurs ont subi le même sort que M’mah sylla sans justice ? Combien de femmes ont été violées dans nos hôpitaux, dispensaires sans justice ? Combien de nos pauvres mamans ont perdu la vie en donnant vie sans assistance ? Ces questions valent toute leur pesant d’or, dans la mesure où nos hôpitaux sont devenus de véritables mouroirs.

Les pauvres citoyens n’ont plus confiance à ces soignants qui les abandonnent au profit de l’argent. D’ailleurs, certains préfèrent l’auto médication que d’aller dans les hôpitaux. Vive les conséquences ! Tout cela prouve à suffisance qu’il y a une véritable méfiance entre les citoyens et les professionnels de la santé. Qui ne se rappelle pas de la dame qui a rendu l’âme pendant son accouchement à Donka par faute de manque d’ assistance ? Que dire sur la même situation qui s’est produite à Kankan où une dame qui a perdu son enfant dans son ventre avait besoin d’une opération pour extirper le fœtus mort né mais en vain, pour ne citer que ceux-ci. Les exemples n’en finiront jamais.

Je ne suis pas en manque de mots pour continuer cette tribune, mais je préfère arrêter ma plume sous une émotion qui asperge tout mon corps en pensant à nos filles, sœurs et femmes qui ont été victimes des abus sexuels à travers le monde entier et que leurs bourreaux se promènent sous les yeux des victimes sans être inquiétés. Dors bien notre héroïne, M’mah sylla, le peuple de Guinée ne cessera jamais de t’implorer dans sa prière. La condition de ta disparition restera gravée dans la mémoire collective.

Mamady Kansan Doumbouya journaliste analyste politique

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