vendredi, novembre 22, 2024
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Les conditions pour réussir la transition en République de Guinée : par Mamadi Kaba

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Un peu plus de deux (2) mois que le destin de la Guinée s’est retrouvé lier à celui du CNRD à sa tête le Colonel Mamadi  Doumbouya, un acte salutaire car les institutions républicaines n’existaient plus du moins elles étaient toutes au solde d’un seul Homme. Il faut comprendre que le plus difficile n’est pas l’acte du 5 Septembre mais la bonne finalité de la transition qui est un processus complexe.
L’expérience de la transition de 2010 est la preuve vivante qu’une transition bâclée est la source de futures crises économiques et socio-politiques. Alors qu’elles sont les conditions primordiales d’une transition réussie ?
Le soutien du Peuple ! Il faut reconnaître que sans lui, le coup d’État du 5 septembre aurait été orphelin. La réussite opérationnelle du 5 septembre est certes le fait de Mamadi Doumbouya et ses Hommes. Mais sa légitimité et celle du pouvoir du palais Mohamed V sont le fait du soutien et de l’accord du peuple. Ce peuple qui a tant été utilisé par les politiques « Mouvance-Opposition ». Ces deux bords étaient le symbole d’une Guinée divisée et ethnicisée.
Pour l’atteinte des objectifs fixés par le CNRD, il est impératif que la solidarité et l’unité dont a fait preuve le peuple de Guinée au lendemain du 5 Septembre accompagnent chaque décision du CNRD. Cette solidarité est primordiale pour la réussite des actions comme la refondation de notre administration publique, l’audit des comptes de l’Etat et tant d’autres actions pour le bonheur du peuple. Que ce peuple refuse pour une fois d’être manipulé par ceux qui l’on assujetti à la pauvreté.
Les mêmes qui crient aujourd’hui à la chasse aux sorcières !
Aucune nation ne saurait être unie et construite sans le soutien de son peuple, un soutien accompagné d’une prise de conscience collective.
Compétence et abnégation du Gouvernement ! Chargé de matérialiser la volonté d’une Guinée nouvelle prônée par le Président de la République, le Gouvernement Beavogui doit être serein, sérieux et travailleur. Chaque membre doit se séparer des anciennes pratiques au risque de faire pire que leurs prédécesseurs.
L’administration guinéenne a longtemps été gérée par le leadership à sens unique où tout tourne autour du chef. La délégation des tâches est une condition sine qua non pour la réussite des objectifs gouvernementaux. Dans la même logique de gouvernance, la lutte contre la corruption doit être une réalité et l’exemple doit être donné par le gouvernement et prôné au sein des départements sectoriels. Pour le gouvernement actuel, le défi n’est pas l’obtention d’un chronogramme acceptable mais plutôt l’atteinte des résultats. Chaque département, chaque régie et chaque S.A de l’Etat doit obtenir des résultats de services visibles et impactant le dernier citoyen. La solidarité gouvernementale OUI ! mais cette solidarité doit être dédiée exclusivement à la cause du peuple et non des membres dudit gouvernement. Un gouvernement de transition n’a pas pour vocation d’apporter un développement économique mais il a l’obligation de mettre des bases économiques et sociales solides afin que ceux qui viendront y construisent un lendemain meilleur pour le bonheur de tous.
Le temps ! Une maison qui s’est écroulée ne saurait être reconstruite en une journée. En Guinée, l’Etat et les institutions républicaines se sont écroulés il y a plusieurs années. Pour la réussite de cette transition qui est une nouvelle chance pour nous d’aller de l’avant, il faut accorder en plus du temps consacré à la mise en place des instances de la transition, un maximum de temps aux CNRD et au
CNT de mettre en place les règles et principes fondamentaux de nos institutions pour qu’elles ne soient plus jamais au solde des Hommes d’Etat. Il faut le temps, un temps suffisant pour le redressement économique mais aussi un temps permettant d’unir les guinéens.

Les conditions pour réussir la transition en République de Guinée
A mon avis, il sera important d’éviter la politisation de la transition, elle fut la première cause de l’échec de la transition de 2010 !
Mamadi Kaba, Consultant en Télécommunications et Digitalisations

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