Le Syndicat des professionnels de la Presse de Guinée (SPPG), accompagné par plusieurs associations de presse dont l’AJIG, UPARGUI, RALAM, AJTF, REGJUI, APMAG décide de prendre ses responsabilités pour la représentation des employés des entreprises de presse au sein du CNT. Le Syndicat va donc déposer ses dossiers de candidature demain mercredi au Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. L’annonce a été faite ce mardi, 16 novembre 2021 à l’occasion d’une conférence de presse animée à la maison de la presse, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.
Devant les hommes de médias, le secrétaire général du SPPG a expliqué les raisons qui ont motivé le syndicat à se porter candidat pour siéger au CNT au nom de la presse.
« Il n’est pas question que le patronat parle au nom du syndicat, l’accepter c’est d’accepter que la mouvance parle au nom de l’opposition et vice versa. On n’a jamais les mêmes intérêts, en aucune manière ils n’auront le souci des travailleurs une fois au CNT. Beaucoup de questions se posent, pourquoi le syndicat se bat autant? Certains pensent que c’est à cause des privilèges. Vous devez être fière de cette équipe du syndicat qui est là car ça ne nous ressemble pas. Le jour où nous serons prêts à chercher de l’argent peut-être, chacun de nous va démissionner du syndicat. Nous n’avons pas de doute, le syndicat en un seul instant n’a imaginé qu’il y aura échec puisque nous sommes à côté de la vérité. Nous sommes des combattants qui sont prêts à souffrir, marcher des kilomètres à pied sans pour autant sacrifier notre dignité et la dignité de la corporation. Quand il y a deux places dans le monde du travail, l’une revient au syndicat et l’autre revient aux patronats. C’est pourquoi jamais dans le monde on accorde des places avec des nombres impaires. Donc, il n’y a pas de complication possible, nous allons déposer nos dossiers ce mercredi et nous irons au CNT. Puisque si, on ne va pas au CNT, ils vont empêcher qu’on ne vote des lois en faveur des travailleurs », a laissé entendre Sékou Jamal Pendessa.
Poursuivant son intervention, le secrétaire général du SPPG s’est adressé spécifiquement aux patrons des médias. « Vous ne pouvez pas parler à notre place parce-qu’on vit encore. Où est-ce que vous avez vu le patronat parler au nom du syndicat ? Même si on était à l’école primaire, on sait que c’est impossible. Le syndicat travaille sur des textes de loi, ils ont pris vent sur tout ce qu’on a fait puisqu’ils refusent de signer la convention collective et refusent de signer les contrats dans les entreprises de presse. Ils veulent continuer à exploiter les employés des médias et ils disent qu’on n’ira pas au CNT », a-t-il martelé.
En outre, Sékou Jamal Pendessa a décliné les objectifs du syndicat une fois au CNT. « On va voter des lois à l’image de la loi Cressard en France qui va consacrer le principe de la présomption de salariat et nous allons faire en sorte que ces dispositions soient introduites dans le code du travail. Nous avons beaucoup de contributions à faire, on va revoir la loi L002. Nous allons faire en sorte que la loi sur la HAC soit révisée pour accorder beaucoup plus d’indépendance au président de la HAC et qu’il soit élu par ses pairs », a déclaré le Secrétaire général du SPPG.
Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Laguinee.info