C’est un autre bras de fer qui oppose les associations de presse et le Syndicat des professionnels de la Presse de Guinée. Peu après l’élection de deux représentants par les associations de presse ce lundi, 15 novembre 2021, le SPPG par la voix de son Secrétaire général annonce le dépôt des dossiers de candidature du représentant des employés de presse au CNT dans les 72 heures qui suivent. Il l’a fait savoir à l’occasion d’un entretien téléphonique qu’il a accordé à un journaliste de Laguinee.info cet après-midi.
Selon Sékou Jamal Pendessa, le SPPG ne peut pas contester l’élection des candidats des associations de presse. Pour lui, ils sont libres de choisir des représentants entre eux. Mais, « ce qu’on sait, le syndicat a son représentant. Nous allons déposer nos dossiers dans les 72 heures qui suivent. Le reste maintenant, c’est entre eux là-bas. Il y a consensus au niveau du syndicat, parce que le secrétaire général a été désigné sans problème, sans contestation. Les travailleurs ont leur voix et ils ont celui qui va porter leur voix au CNT. C’est à leur niveau, il n’y a pas eu consensus, c’est pourquoi ils étaient obligés de passer à une élection», a-t-il martelé.
Poursuivant, Sékou Jamal Pendessa a laissé entendre que la division de la presse guinéenne sur cette question de représentativité au CNT est causée par les patrons de médias qui selon lui ne veulent pas voir les employés dans les institutions pour défendre leurs intérêts.
« La division est causée par ceux-là qui pensent qu’ils sont les seuls à pouvoir représenter notre corporation, c’est-à-dire les patrons. Ils ne veulent pas toujours voir le syndicat aller dans les institutions, là où on doit défendre les causes des travailleurs, puisqu’ils veulent continuer à exploiter leurs employés dans les différentes rédactions. Et, ils savent que quand le syndicat vient au CNT, il ne va pas laisser passer des lois qui vont aller dans le sens de compromettre les intérêts des travailleurs. Donc pour eux, il faut les empêcher. Comme ça, s’ils ne sont pas là-bas, on va décider des lois qu’on va voter à notre faveur et au détriment des travailleurs. Mais, ça ne va pas se passer ainsi puisqu’on ne va pas se laisser faire, nous irons jusqu’au bout », a-t-il promis.
Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info
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