Le président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya a expliqué davantage les raisons qui ont motivé sa réponse à la CEDEAO sur la désignation d’un envoyé spécial en Guinée. Pour lui, ce n’est pas une façon de rejeter la CEDEAO, mais de faire comprendre à l’organisation sous régionale qu’il n’y a pas pour le moment de crise en Guinée. Il sollicite tout de même l’accompagnement technique pour toutes les questions de la refondation de l’Etat. Il l’a dit lors de l’interview télévisée qu’il a accordé à la presse guinéenne ce week-end, a appris Laguinee.info à travers un de ses reporters.
« Je voudrais que la communauté internationale veuille comprendre qu’en Guinée aujourd’hui, nous n’avons pas de problème sociologue. Les guinéens aujourd’hui pensent à leur avenir, les guinéens veulent régler les problèmes entre nous les guinéens. Je pense qu’on est assez intelligent pour régler nos problèmes ensemble entre nous. Ce n’est pas un pays qui est en crise. C’est un pays qui est en phase de prendre son destin en main. Je pense que la communauté internationale devrait aussi écouter les guinéens, parce que les guinéens aussi ont leurs mots à dire. S’il y avait une crise, on pouvait envoyer un envoyé spécial, mais aujourd’hui les guinéens se sentent libres depuis le 05 septembre. (…) Nous voulons tout simplement régler nos problèmes à l’interne. Bien sûr qu’on est d’accord que la communauté internationale apporte des solutions techniques à nos problèmes, mais nous voulons aussi qu’il y ait dans la démarche, de la crédibilité », a-t-il indiqué.
C’est pourquoi, ajoute le Colonel Mamadi Doumbouya, « nous venons tendre la main à la communauté internationale, nous tendons la main à la CEDEAO bien sûr pour qu’on nous envoi des techniciens pour tout ce qu’on appelle refondation, la refonte du fichier, on a besoin;mais, il ne faut pas créer des choses qui n’existent pas. Il n’y a pas de crise en Guinée, les guinéens se comprennent, les guinéens vont se comprendre et les guinéens sauront comment régler ces problèmes politiques qui gangrènent notre pays depuis longtemps. On a toujours reçu des techniciens de la CEDEAO, mais vouloir donner toujours les mêmes remèdes à deux ou trois maladies différentes, je pense que ce n’est pas adapté », a-t-il déclaré.
Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info
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