Le président du parti Alliance pour le Renouveau National (ARN) et ancien député de la neuvième législature ne cache pas son mécontentement par rapport à l’absence de dialogue entre les nouvelles autorités et les acteurs politiques pour la conduite de la transition. Pépé Koulémou l’a fait savoir le 10 novembre dernier lors de la rencontre entre le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation avec la classe politique pour leur représentativité au sein du CNT, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.
Pour lui, la mise en place des organes de la transition, comme le CNT, fait partie de la conquête du pouvoir dont les partis politiques doivent nécessairement jouer leur partition. Mais, ajoute t-il, la classe politique semble être exclue du processus par les nouvelles autorités.
« Quand nous parlons du CNT, c’est le ressort effectif de la conquête du pouvoir et l’organisation de l’exercice du pouvoir. Les deux seront effectivement déterminés par nos représentants au sein du CNT pour discuter de l’avenir politique et administratif de la Guinée. Mais aujourd’hui, nous pensons être exclus. Toute la classe politique semble être exclue. Or, la transition actuelle est bien notre affaire, parce que c’est les partis politiques qui vont à la conquête du pouvoir. Les partis politiques sont effectivement appelés à cette fin et seulement à cette fin, la fin de la conquête du pouvoir », a-t-il laissé entendre.
A travers le secrétaire général du Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, le président de l’ARN a invité les nouvelles autorités à prendre en considération les acteurs politiques en les impliquant activement à la mise en place des organes de la transition.
« Je voudrais bien que cela soit transmis si bien au ministre de l’Administration du Territoire, mais surtout au président de la transition. Qu’ils nous (acteurs politiques) prennent au sérieux. C’est vrai, quand on a pris l’initiative de gérer la nation, on ne doit pas exclure les partis politiques. On a vu des nominations qui sont passées, les partis politiques ont été carrément mis à la marge, écartés même. Depuis la prise du pouvoir par la vaillante armée guinéenne, il n’y a pas eu de concertation entre les partis politiques et les nouvelles autorités, ce qui est déjà dangereux, très grave, parce que la chose publique nous intéresse. Et, la chose publique commence par le pouvoir, l’exercice du pouvoir du peuple. Par conséquent, nous qui sommes les acteurs politiques devons être nécessairement et obligatoirement associés », a dit avec instance Pépé Koulémou.
Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info
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