L’insécurité bat son plein dans la région de Faranah. Trois filles ont été enlevées et conduites dans un endroit inconnu par des individus non identifiés, sur la voie Faranah-Tokonou. Depuis le mardi 2 novembre dernier date de leur enlèvement, jusqu’à date, les victimes sont entre les mains des leurs ravisseurs, a appris Laguinee.info à travers son correspondant basé dans la région.
Après ce scénario, le correspondant de Laguinee.info basé dans la région, a fait une immersion dans la famille de Saran Keïta, une des victimes, au quartier Mosquée, dans la commune urbaine de Faranah. Visiblement, c’est un étonnement qui se lit sur le visage des membres de celle-ci.
« J’ai envoyé ma fille en vacance à Bembeta dans Siguiri. Le lundi passé on l’a embarquée dans un véhicule de transport à la gare routière de Siguiri pour Kankan, parce qu’elle n’a pas eu ceux (véhicules), en partance pour Faranah. Arrivée à Kankan, elle m’a appelé pour me dire qu’elle a trouvé le mari à une de ses copines. Celui-ci aurait proposé de l’amener avec lui dans son véhicule. Ils ont emprunté le chemin Kankan-Kissidougou en passant vers Tokounou. Sur le chemin, elle appellé sa jeune sœur Saran le mardi matin, pour lui dire que leur véhicule est tombé en panne à Tokounou. Depuis ce mardi jusqu’à maintenant, on a pas de ses nouvelles, son numéro ne passe plus. Ce vendredi matin, on est passé dans les médias pour passer l’information. Après, je me suis rendu au syndicat pour demander les nouvelles des véhicules en provenance de Siguiri; mais, ils m’ont dit que si le véhicule était en destination pour Kissidougou, ce sont les syndicats de Kissidougou qui doivent entrer en contact avec ceux de Kankan. Je suis retourné à la maison. Vers 11 heures, elle a appelé sa jeune sœur Saran Keita, pour l’informer qu’elles sont sur le territoire de Faranah dans la sous-préfecture de Banian. Quelques minutes après, elle m’appelle pour me dire la même chose, qu’elles sont sur la route, j’étais très content, je n’ai pas demandé la qualité et la couleur ainsi que le numéro du véhicule. Je me suis dis, d’ici la fin de la prière de vendredi, elles seront à Faranah», a expliqué Mamady Keïta, le père de Saran.
Après la prière, poursuit monsieur Keïta, « j’ai vu qu’elle n’était pas encore arrivée. Sa sœur m’a appelé au téléphone pour me dire qu’elle a parlé avec Saran;mais, elle dit qu’elle est dans la main des bandits, elle ne se contrôle plus, elle ne sait même pas où elle se trouve actuellement. Elles sont au nombre de trois jeunes filles. Elles sont toutes kidnappées par deux hommes dans un véhicule. On a retiré son téléphone, j’ai entendu des cris », a dit Mamady Keïta.
Notre interlocuteur a laissé entendre qu’il a informé les autorités militaires, mais en vain.
« J’ai appelé le chef de la ligne de Banian pour l’informer afin qu’il puisse m’aider pour mener des enquêtes. Je me suis rendu au Camp militaire pour les informer, ils m’ont dit que malheureusement tous les barrages sont levés. Je suis à la maison, il y a une panique totale dans la famille. On ne sait plus quoi faire. Nos parents sont venus du village, on est ici dans l’inquiétude. J’interpelle le gouvernement pour nous aider. Le fait d’enlever les barrages dans le pays fera du mal à la population;car, les bandits sont en train de dicter leur loi », a-t-il plaidé.
De Faranah, Ibrahima Oularé pour Laguinee.info
