Sur les objectifs visés dans l’organisation de ce panel avec les acteurs de la justice, Ibrahima Kalil Condé vice-président chargé des projets de l’ONG explique.
« Nous sommes réunis pour un panel, une activité d’échange entre les professionnels de droit et toutes les parties prenantes qui interviennent sur la procédure judiciaire. C’est-à-dire de l’interpellation, du jugement, jusqu’à la détention, tous ceux qui prennent part à la machine judiciaire pour discuter des enjeux des droits des détenus en République de Guinée. Nous, nous avons pensé que ce domaine est vierge et qu’il y a beaucoup d’anomalies, malgré les efforts fournis par le gouvernement. Notre objectif, c’est de défendre les citoyens qui sont détenus pour que leurs droits soient respectés en fonction des règlements et procédures pénales en République de Guinée. D’apporter également nos contributions par le biais des institutions à l’amélioration des conditions de détention des prisonniers. Mais, notre objectif fondamental, c’est comment réinsérer ceux qui sont jugés et condamnés à tort ou à raison, c’est-à-dire sur leur avenir dans la société. Nous voulons porter notre contribution pour que ces personnes soient des citoyens modèles, à éviter que d’autres partent en prison et non de les transformer en dangers publics pour la société », a laissé entendre Ibrahima Kalil Condé.
Prenant part à ces échanges en tant que panéliste et parrain de l’ONG, Maître David Sylla a expliqué l’importance de ce panel. L’avocat est aussi revenu sur les différentes thématiques qui ont été abordées.
« Ce panel a permis à des experts du monde judiciaire de partager leurs expériences avec des jeunes qui sont dans les cabinets et des jeunes étudiants qui ont eu pas mal de connaissances dans l’exposé de tous les thèmes. Nous avons parlé de la détention provisoire. Ce thème est beaucoup plus transversal dans la mesure où il traite de la privation de la liberté d’un inculpé. Le thème concernant le procès équitable a été abordé. Un autre thème aussi qui concerne le juge de l’application des peines. Le dernier thème concernait la garde à vue », a-t-il fait savoir.
Moïse Bangoura était l’un des participants. Il dit avoir apprécié les échanges et les thèmes abordés par les différents acteurs. « Je suis comblé de joie, en ce sens que ce panel nous a tous réuni pour non seulement parler de notre appareil judiciaire, mais aussi du droit proprement dit. Parce que celui qui parle de procédure pénale, qui parle de droit pénal, parle effectivement des côtés juridique et judiciaire. Ce qui m’a beaucoup plus émerveillé, c’est le fait que les conditions des détenus dans les maisons d’arrêt ont été abordées. Je pense que si on a à chaque fois des panels du genre, nous allons attirer l’attention des autorités de la place en vue de jouer une bonne politique pénale pour l’intérêt des détenus », a-t-il déclaré.