Nommé le 6 octobre dernier au poste de Premier ministre, Chef du gouvernement, Mohamed Beavogui a un mois pour dévoiler la liste des membres du gouvernement dont il aura la lourde charge de diriger. Depuis quelques jours, les tractations sont en cours sur le choix notamment des personnes qui vont composer ce gouvernement. Parmi les personnalités consultées, figure Jacques Gbonimy. Le président de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG) dit avoir eu « des échanges » avec les nouvelles autorités sur sa possible participation au gouvernement. Il l’a dit lors d’un entretien qu’il a accordé à un journaliste de Laguinee.info ce mardi, 19 octobre 2021.
Après la nomination du Premier ministre, l’heure est actuellement aux tractations pour la formation d’un gouvernement de transition. Dans un entretien accordé à Laguinee.info, le président de l’UPG dit avoir eu des échanges avec les nouvelles autorités. Même s’il n’a pas dévoilé le contenu de cet entretien, le président de l’UPG dit qu’il portait sur une éventuelle participation au gouvernement de transition. « Le Premier ministre est dans ses consultations et on verra la suite. En ce qui me concerne, j’ai eu des échanges avec certaines personnalités. J’ai eu des échanges avec certaines autorités que je préfère taire les noms. C’était par rapport à la mise en place d’un gouvernement : mais pas par rapport à un poste ministériel précis. De toutes les façons, il revient au CNRD et au Premier ministre de mettre en place un gouvernement », a brièvement expliqué Jacques Gbonimy.
Ce proche de Cellou Dalein Diallo a fait savoir que ceux qui se sont battus pour le changement de régime en Guinée ne doivent pas être écartés de cette transition. En d’autres termes, ce haut cadre de l’ANAD souhaite que les personnes qui ont poussé l’armée à prendre le pouvoir soient associées pleinement à la gestion de la transition. « Nous sommes dans un pays où vous avez des gens qui se sont battus quand même, et au niveau social et au niveau politique. C’est vrai qu’aujourd’hui le CNRD a pris le pouvoir. Mais, ceux qui se sont battus pour que le CNRD ait cette volonté de prendre le pouvoir et de libérer le pays, je pense personnellement qu’ils ne doivent pas être oubliés. Parmi eux, il y a des technocrates, il y a des hommes compétents, il y a des intellectuels. Le risque de dire technocrates, nous l’avons vu avec le gouvernement Kouyaté ; ils ne sont pas allés loin. Moi, je pense qu’il faut prendre des hommes compétents, qui connaissent le pays et qui connaissent l’esprit et la mentalité des guinéens pour passer cette transition dans de bonnes conditions », a conseillé l’opposant au régime déchu.
Ibrahima Sory Diallo pour Laguinee.info
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