A l’occasion de la commémoration de l’an 1 de la disparition de Ben Daouda Sylla, le journaliste Amadou Diallo, ancien correspondant de la BBC en Guinée a livré un témoignage sur la personne de son promotionnaire et confrère, décédé le 18 octobre 2020. C’était lors d’une conférence de presse organisée ce mardi, 19 octobre 2021 à la Maison de la presse par les amis de l’illustre disparu. L’occasion a été pour l’ancien correspondant de la BBC en Guinée, d’inviter les hommes de médias à suivre les traces du feu Ben Daouda Sylla pour que la presse guinéenne se porte mieux, rapporte un reporter que Laguinee.info a dépêché sur place.
Selon l’ancien correspondant de la BBC en Guinée, le défunt journaliste était un rebelle à travers son professionnalisme, car dit-il, Ben Daouda Sylla était toujours objectif dans ses analyses.
« Permettez moi juste de dire un petit mot sur Ben Daouda puisse que je lui ai connu et je ne reviendrai pas sur les années passées à l’Université. Je veux juste prendre un aspect sur sa personnalité. A la limite, Ben était un rebelle à travers son professionnalisme. Je l’ai vu comme ça. Vous ne pouvez pas le mettre dans un moule et le canaliser, c’était impossible. Il a vécu le journalisme et il allait à fond dans ce métier, il dérangeait parce qu’il était objectif et il est allé jusqu’à déranger le régime du général Lansana Conté. À un moment, quand ils ont voulu se séparer de lui à Africa n°1, ils m’ont appelé pour le remplacer;mais, je ne pouvais pas parce que j’ai étudié avec lui et je ferai la même chose de ce qui a causé son départ à Africa n°1. Ils sont allés jusqu’à lui taxer du mauvais soussou parce qu’il ne faisait pas le jeu du régime», a fait savoir Amadou Diallo.
Pour le journaliste et ancien correspondant de la BBC en Guinée, pour que la presse guinéenne se porte mieux, il faudrait qu’il y ait en son sein beaucoup plus de Ben Daouda Sylla. C’est-à-dire, des journalistes qui refuseront de se compromettre.
« Battons nous pour qu’il y ait beaucoup de Ben Daouda Sylla dans la presse guinéenne, c’est important. Je ne dis pas qu’elle se porte mal;mais, elle se porterait mieux s’il y a beaucoup plus de Ben Daouda dans la presse guinéenne. S’il y a beaucoup de journalistes qui refusent de se compromettre, de prendre de l’argent par ci et par là, s’il y a beaucoup de journalistes qui acceptent de vivre dignement, décemment, modestement et parfois d’aller au travail sans avoir déjeuné, mais tout en se rappelant les principes de notre métier et refuser de rencontrer des ministres pour avoir quelques billets. Dans ce cas, même la société guinéenne se porterait mieux », a laissé entendre Amadou Diallo.