lundi, novembre 25, 2024
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Tribune: la presse privée serait-elle dans l’œil du cyclone du CNRD ? (Par Mamady Kansan)

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La presse privée de Guinée ne conjugue-t-elle pas le même verbe avec les nouvelles autorités de Conakry ? Difficile de répondre à cette question. Pourtant le président Doumbouya n’a jamais manqué de courage pour apprécier cette presse. Au micro de nos confrères d’Espace FM, il a même loué les efforts de la presse privée pour son professionnalisme sans ambiguïté. Un discours qui avait suscité de l’espoir chez les Hommes de medias. Ils pensaient en avoir fini pour de bon avec tous les traitements inhumains dégradants qu’ils subissaient sous le régime déchu. La presse privée voyait en Doumbouya leur porte-bonheur. Mais malheureusement la montagne a accouché de la souris. Le rêve de cette presse longtemps étouffée de son ambition par un régime sans foi, a été brisé depuis plusieurs années. Qui ne se rappelle pas du fameux incident survenu entre forces de l’ordre et journalistes au PM3 de Matam, où une simple manifestation de soutien à des confrères de Gangan, qui étaient accusés à tort d’avoir annoncé l’ancien président, Alpha Condé, mort, a viré au cauchemar. Ils avaient été violentés, blessés et leurs matériels de travail endommagés.

Depuis, la justice n’a jamais bougé d’un iota pour tirer les choses au clair. Cette page sombre dans l’histoire de la presse guinéenne reste effroyable voire atroce. Tous ces souvenirs abominables pouvaient être effacés par les nouvelles autorités mais en vain. Contre toute attente, tout a commencé à la prestation de serment de Mamady Doumbouya le 1er octobre 2021 au palais Mohamed 5. La presse privée privée n’avait pas eu accès à la grande seule. Seule une poignée des journalistes y avaient été autorisés au motif que les places réservées à la corporation étaient limitées. Même si cet argument ne tenait pas la roue. Comme dit un adage: « Rien n’est tard ». Après cette brouille, une autre humiliation a été infligée à nos confrères qui ont pris part à la prise de fonction du premier ministre de la transition, Mohamed Beavogui. En plus de n’avoir pas eu accès à la salle, certains ont été chassés des lieux. A cela s’ajoute la récente attaque qui a visé le groupe Djoma. Il n’y a pas eu de perte en vies humaines, ni de blessés, mais les travailleurs sont toujours sous le choc.

Pour tenter de laver le linge sale dans en famille, une délégation du CNRD avec à sa tête l’actuel tenant du haut commandement de la gendarmerie, Balla, se sont rendus dans les locaux de ce média mais le discours tenu sur place n’a jamais été rassurant. Au moment où nous rédigions cette tribune, nous avons appris que le compte bancaire du même média est désormais gelé. Tous ces exemples prouvent à suffisance que la presse privée est loin de tirer son épingle de jeu. A quand une véritable liberté pour la presse privée en Guinée ? Qui viendra sauver cette presse longtemps marginalisée ? Pour l’heure, ces questions restent sans réponses. Que Dieu sauve la presse Guinéenne.

Mamady Kansan Doumbouya

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