L’accès aux soins devient de plus en plus difficile pour de nombreux guinéens. Un état de fait qui préoccupe l’Union des Consommateurs de Guinée (UCG). Alors pour tenter d’inverser la donne, le coordinateur de santé de cette organisation promet de faire un plaidoyer auprès du nouveau régime. Ce qui sous-tend des propositions allant dans le sens d’alléger les difficultés liées à l’accès aux soins. Issiaga Doumbouya a parlé de cette perspective lors d’un entretien qu’il a accordé à un reporter de Laguinee.info ce mercredi, 13 octobre 2021.
Notre interlocuteur a commencé par dénoncer l’existence des cliniques clandestines et des faux médecins dans le pays. Ensuite, il a fait part de ce qu’il envisage pour combattre cette situation.
« Vous remarquez qu’il y a une pullulation des cliniques et cabinets clandestins dans notre pays. Normalement pour ouvrir une clinique ou un cabinet de soins, il faut être un médecin. Mais nous remarquons qu’il y a beaucoup des non médecins qui ont des cabinets médicaux en Guinée. Il est important que les jeunes qui cherchent de l’emploi ou qui entreprennent dans le secteur de la santé, le fassent dans les règles de l’art. C’est-à-dire en respectant l’éthique et la déontologie médicale. Nous allons essayer de travailler avec les nouvelles autorités pour voir quels sont les voies et moyens qu’il faut pour non seulement aider les jeunes à maintenir leurs activités mais également aider à ce que les populations puissent avoir des conditions de santé requises », a laissé entendre Issiaga Doumbouya, coordinateur de santé de l’Union des Consommateurs de Guinée.
En Guinée, la césarienne est officiellement gratuite. Mais cette gratuité peine à s’appliquer strictement dans les centres hospitaliers. C’est pourquoi, dit Issiagha Doumbouya, l’Union des Consommateurs de Guinée compte: «discuter avec les nouvelles autorités pour voir le mécanisme qu’il faut mettre en place, que lorsque qu’il y a gratuité, que ça soit vraiment de la gratuité ».
L’autre maladie dont le diagnostic et les médicaments appropriés au traitement sont officiellement gratuits, c’est le paludisme. Pour cette épidémie, il reconnaît l’effectivité de la gratuité. Mais il précise que les effets secondaires, eux sont payants.
« Dans le programme national de lutte contre le paludisme, l’Etat et ses partenaires ont mis en place une politique pour que tout guinéen puisse avoir accès à des produits quand il a le paludisme. Dans toutes les structures sanitaires publiques, on peut vous faire un test de diagnostic gratuitement. Et, une fois que c’est confirmé que vous avez le palu, les médicaments qui traitent ce palu sont gratuits. Mais le plus souvent, le palu vient toujours avec d’autres signes de maladie. Dans ce cas, le traitement de cette maladie n’est pas gratuite », a-t-il expliqué.
Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info