Une année après le licenciement de deux (2) délégués syndicaux des travailleurs de l’hôtel Sheraton grand Conakry, la Fédération de l’Hôtellerie, Touristique, Restauration et Branches connexes (FHTRC) accompagnée de 7 centrales syndicales notamment la FESABAG et leurs partenaires à l’international basés à Genève ont animé une conférence de presse ce jeudi 07 octobre 2021 à la maison commune des journalistes de Kipé. Objectif, interpeller les nouvelles autorités afin d’obtenir la réintégration de leurs camarades dans leurs fonctions respectives, rapporte un journaliste que Laguinee.info a dépêché sur place.
Madame Doukouré Asmaou Bah, est Secrétaire Générale de la Fédération de l’Hôtellerie, Touristique, Restauration et Branches connexes (FHTRC). Elle exige de l’hôtel, la réintégration des personnes licenciées. « Ça fait aujourd’hui un an depuis qu’ils ont été licenciés arbitrairement par la complicité de la Directrice des ressources humaines de cet hôtel, de l’inspection régionale de Conakry et de l’inspection générale de Conakry qui ont donné une autorisation de licenciement qui n’est pas légale. Donc, on a profité de cette journée internationale du travail décent et l’an 1 de leurs licenciements pour organiser cette conférence de presse. Donc, nous ne voulons pas des règlements. Nous voulons leur réintégration », a-t-elle laissé entendre.
De son côté, le Secrétaire Général des travailleurs de l’hôtel Sheraton Grand Conakry, l’un des licenciés, pointe du doigt la Directrice des ressources humaines comme l’instigateur de leurs licenciements.
« On a été licencié le 07 octobre 2020 parce que nous avons défendu un travailleur qui a accidentellement cassé un pot de fleur. Et, lorsque nous sommes venus à la Direction de l’hôtel pour leur dire de revoir l’article 63 du code de travail qui dit que lorsqu’un employé commet une faute de travail dans ses heures de fonction, il ne doit pas être licencié. C’est ce qu’ils ont refusé parce qu’ils ont ciblé ces deux (2) syndicalistes. Car, depuis que nous sommes élus, nous n’avons jamais accepté de parler de corruption dans cette entreprise et nous veillons au grain pour le droit des travailleurs. Et, à chaque fois nous venons réclamer les droits tels que la prise en charge sanitaire qu’on n’avait pas depuis la création et l’ouverture de l’hôtel il y a 4 ans. Aujourd’hui, le problème des travailleurs de cet hôtel c’est la Directrice des ressources humaines ; car, elle opprime les travailleurs pour fortifier son poste. Nous lançons un appel solennel au président Mamadi Doumbouya de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que nous soyons réintégrés car c’est un licenciement abusif », a regretté Amadou Diallo.
Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour pour Laguinee.info