Suite à la réouverture par les nouvelles autorités des frontières terrestres entre la Guinée et ses pays voisins qui étaient fermées à la veille des élections présidentielles du 18 octobre 2020, la rédaction de Laguinee.info a rencontré ce mercredi, 29 septembre 2021, les syndicalistes et chauffeurs de la Gare Routière Général Lansana Conté de Bambéto dans la commune de Ratoma. A cette occasion, les transporteurs et leur syndicat disent avoir très bien accueilli et salué cette décision des nouvelles autorités du pays, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui est allé à leur rencontre.
A l’entame, le 2ème vice président de la Fédération syndicale du transport routier de Guinée et secrétaire général de la section syndicale communale du transport de Ratoma a d’abord fustigé le comportement de la CEDEAO vis-à-vis de la décision de fermeture de ces frontières par les autorités guinéennes à l’époque avant de saluer celle du CNRD par rapport à leur réouverture.
« Pendant 1 an, ces frontières étaient fermées alors que les États membres de la CEDEAO avaient déjà conclu une convention pour la libre circulation des personnes et de leurs biens. C’est quelque chose que nous n’attendions pas. Depuis que ces frontières sont fermées, nous avons démarché auprès des autorités d’alors;mais, ça n’a rien donné. Si ces nouvelles autorités ont pris l’initiative de rouvrir ces frontières suite aux plaidoiries faites par l’ensemble des corporations notamment du commerce, nous ne pouvons que saluer et féliciter ces nouvelles autorités. En ce qui est de la baisse du prix du carburant à la pompe, dans ce cas c’est automatique. Lorsque le prix du carburant connaît une baisse, les tarifs sur le transport baisse et si ça connait une hausse ça sera le même cas aussi », a fait savoir Elhadj Mamadou Yaya Baldé.
De son côté, Maître Younoussa Diallo, chauffeur sur la ligne Conakry-Sénégal a exprimé son sentiment de satisfaction de la décision de réouverture de ces frontières par les nouvelles autorités. Il est également revenu sur les difficultés rencontrées par les chauffeurs pendant la période de fermeture.
« Je suis très content de l’équipe du colonel Mamadi Doumbouya parce qu’on était désespéré. Imaginez près de 2 ans, ces frontières terrestres étaient hermétiquement fermées. C’est très difficile d’énumérer toutes les difficultés que nous avons endurées car vous imaginez un père de famille qui a une famille à nourrir et celui-ci se retrouve sans travail qu’est ce que ça fait. Donc, nos difficultés étaient énormes, car nos véhicules étaient bloqués aux différentes frontières et cela a occasionné l’arrêt de nos activités. En plus, nos véhicules ont connu des pannes et pour reprendre les activités, ils nous faut faire des entretiens qui nous coûteront près de 5 millions », a-t-il laissé entendre.
Pour sa part, Mamadou Bah, chauffeur aussi sur la ligne Conakry-Banjul, va de son propre commentaire. « Je me réjouis de cette réouverture des frontières terrestres, mais surtout sur la baisse du prix du litre de carburant à la pompe, qui a permis que le tarif de Conakry-Banda soit revenu sur l’ancien au moment que le litre d’essence était revendu à 9000 francs guinéens » s’est t-il réjoui.
Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Laguinee.info