dimanche, novembre 24, 2024
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Massacres du 28 septembre : la CGCPI interpelle les magistrats et demande une ouverture rapide du procès 

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En prélude au douzième commémoration des massacres du 28 septembre, la Coalition Guinée pour la Cour Pénale Internationale ( CGCPI) s’est exprimée sur la non tenue du procès en vue de rendre la justice aux victimes. Cette organisation a interpellé l’appareil judiciaire guinéen pour l’ouverture de ce dossier dans un délai raisonnable. C’était à l’occasion d’une conférence de presse animée ce lundi, 27 septembre 2021 à la Maison de la presse située à Kipé, dans la commune de Ratoma, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.

La Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CGCPI) à travers son président, a dénoncé les promesses des différents ministres de la justice sur la tenue de ce procès, mais aussi des procès criminels qui n’ont jamais été réalisés. Pour Me Thierno Hamidou Barry, il est temps que les magistrats guinéens posent enfin des actes allant dans le sens de l’organisation de ce procès tant attendu par les victimes.

 

Me Thierno Hamidou Barry, président de la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CGCPI)

« Ce n’est pas la première fois que des voies autorisées expriment des bonnes intentions pour l’ouverture du procès des massacres du 28 septembre 2009. Au temps de l’ex ministre de la justice, maître Cheick Sacko, je crois que ce dernier a annoncé trois fois que le procès allait s’ouvrir l’année suivante. Ce qui fait qu’il faut faire la différence entre les discours et les actes, nous voulons maintenant des actes. En Guinée, nous sommes champions en matière d’allocation et des discours en Afrique de l’Ouest;mais, lorsqu’il s’agira de poser des actes, c’est là le problème. Donc, nous saluons cette décision en termes de courtoisie, de diplomatie et d’humilité mais, nous demandons concrètement à ses procureurs et aux magistrats guinéens de se lever pour tous ces dossiers et tous les autres crimes. Depuis 2012, l’affaire des événements janvier et février 2007 est toujours pendante dans le même Tribunal, des victimes ont été auditionnées. Les tortures de Hamdallaye de 2010 mais l’audience a été ténue et pourquoi cette audience n’a pas été relancé», s’est interrogé l’avocat.

Pour sa part, Elhadj Malal Diallo, membre de l’OGDH a évoqué le cas des inculpés dans ce dossier. Pour l’activiste, la justice guinéenne doit se précipiter afin de pouvoir entendre tous les mis en cause.

 

Elhadj Malal Diallo, membre de l’OGDH et de la CGCPI

« Concernant les inculpés, un des reproches qu’on fait à la justice guinéenne, c’est le deux poids, deux mesures. Il y a un groupe d’inculpés, certains sont en prison, d’autres vaquent à leurs affaires et d’autres sont même à des postes stratégiques de l’Etat. En ce qui concerne Toumba Diakité, je crois que si on ne peut pas le juger dans ce cas, il faut qu’on lui accorde une liberté provisoire. Parce que s’il n’avait pas fuit et s’il était resté en Guinée, c’est possible que lui aussi puisse être inséré dans le gouvernement ou en tous cas, il serait libre, mais puisqu’il a fuit, on a été obligé de lui recherché, voilà pourquoi il a été prit. Mais, quand on prend quelqu’un, il faut le juger car une bonne justice est celle qui recherche la vérité. Or ici, il y a des gens qui sont susceptibles de nous aider à la manifestation de la vérité mais qu’on ne veut pas interroger dont l’ancien président de la transition car il était la deuxième personnalité du CNDD. La 3ème personnalité vient de mourir malheureusement donc un élément qui va nous manquer lors du procès. C’est pourquoi je dis, il faut que la justice guinéenne se précipite et que le deux poids, deux mesures cesse », a laissé entendre Elhadj Malal Diallo.

Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Laguinee.info

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