Le Secrétaire général du Syndicat National de l’Education (SNE) fait partie des acteurs de la société civile qui ont pris part ce mercredi, 15 septembre 2021 aux concertations nationales avec le CNRD dirigé par le Colonel Mamady Doumbouya. Au sortir de la rencontre, Michel Pepe Balamou s’est exprimé devant la presse. Une occasion pour lui d’apprécier l’abrogation de la mesure de prélèvement des 5% sur le salaire des fonctionnaires. Monsieur Balamou a exhorté les nouvelles autorités militaires du pays d’engager un audit sérieux à l’Institut National d’Assurance Maladie Obligatoire (INAMO) et à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale des Agents de l’Etat (CNPSAE), rapporte un journaliste que Laguinee.info a déployé au Palais du peuple.
« Au niveau de la société civile, nous sommes très ragaillardis. Vous-mêmes, vous avez vu le communiqué numéro 21 qui porte sur l’abrogation du prélèvement de 5% sur le salaire indiciaire des fonctionnaires et 2% sur la pension de retraite. Nous saluons à sa juste valeur cette décision du CNRD et nous demandons à ce que le CNRD fasse en sorte que les travailleurs qui ont subi ce prélèvement au mois d’août dernier soient rétablis dans leurs droits et que les 18 % de la masse salariale que l’Etat avait l’habitude de donner à l’INAMO et à la Caisse nationale de prévoyance sociale des agents de l’Etat soient gelés et qu’il y ait un audit sérieux dans ces deux institutions. Cela, pour qu’on puisse savoir depuis 2016 l’argent qui était dépensé là, et que cet argent-là soit connu et que ça a servi à quoi ? Nous sommes dans un moment où il faut mettre la justice en valeur. Autre chose, il faut revoir la composition des Conseils d’Administration (CA) qui sont composés par les syndicalistes et les agents de la fonction publique. Cela nous permettra de comprendre s’il n’y a pas de syndicalistes qui occupent deux à trois postes dans ces conseils d’administration puisqu’il faut faire en sorte que nous garantissons la stabilité dans ce pays », a laissé entendre Michel Pépé Balamou.
En outre, le Secrétaire général du SNE a demandé à la junte de faire face au coût élevé des produits pétroliers qui, selon lui, a un impact sur la vie quotidienne des travailleurs.
« L’autre élément, il faudrait que la junte comprenne que l’augmentation du prix du carburant a eu une incidence sur le coût de la vie des travailleurs, puisque le pouvoir d’achat s’est affaibli et le coût de la vie s’est élevé à une croissance exponentielle. Ça a eu un impact sur le transport, sur le coût du logement et les denrées de première nécessité. Nous en tant qu’acteurs sociaux et intervenant dans le domaine de l’éducation, nous pensons qu’il va y avoir l’ouverture des salles de classe et cela va trouver que les élèves vont être confrontés au coût du transport, les étudiants et les enseignants eux-mêmes. A partir du moment où tout cela a été résolu, pour le moment, nous pensons que les garanties suffisantes vont être trouvées pour nous permettre de sortir de cette ornière», explique Michel Pépé Balamou.
A suivre !
Depuis le Palais du peuple, Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info
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