mercredi, octobre 2, 2024
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Passage des barques en bois en celle de fibre verre: «…l’expérience a échoué » (Mickaël Soumah)

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Officiellement, c’est ce mardi 31 août 2021 que prend fin la période du repos biologique. D’après Mickaël Soumah, premier vice-président de la Fédération Nationale de la Pêche Artisanale Guinéenne et Activités Connexes (FNPAG-AC), ce repos biologique ne concernait pas la pêche artisanale. En plus, il a indiqué que le passage des barques en bois en fibre de verre, une initiative du chef de l’Etat, a été un échec. C’est ce qui ressort d’une interview qu’il a accordée à un journaliste de Laguinee.info hier lundi, 30 août 2021.

« Le chef de l’Etat avait initié l’expérimentation de passage en bois aux barques de fibre de verre pour atténuer la coupe des bois », a entamé l’interlocuteur. Mais, a-t-il ajouté, l’expérience: « a échoué car ils ne nous ont pas servi. Donc, nous sommes obligés d’utiliser l’ancien qui est des barques en bois. Car, ces barques, nous pouvons les entretenir périodiquement. Enfin, j’interpelle l’Etat de subventionner le carburant que les pêcheurs utilisent et qu’il demande notre avis sur toute décision concernant la coupe et le transport des bois».

 

Un port artisanal de pêche à Conakry

L’autre sujet abordé avec  Mickaël Soumah a été le repos biologique qui prend officiellement fin aujourd’hui. A l’en croire, ce n’est pas cette mesure qui empêchait la Fédération Nationale de la Pêche Guinéenne et Activités Connexes (FNPAG-AC) d’opérer activement ces derniers mois.

 

Mickaël Soumah, premier vice-président de la Fédération Nationale de la Pêche Artisanale Guinéenne et Activités Connexes (FNPAG-AC)

« Nous avions le temps de travailler;mais, compte tenu des intempéries de la nature, il a beaucoup plu et la mer était agitée. Il y a eu l’envahissement des algues en mer. Donc, cela nous empêchait de bien travailler. Ensuite, la décision de l’Etat sur l’interdiction de la coupe des bois est salutaire parce qu’il y a la préservation de la nature. Mais, l’Etat devrait nous consulter en tant que professionnels qui utilisent le bois. Vous voyez les barques de pêche qui sont en état avancé de destruction par manque de bois? Les bois qu’on achetait avant entre 80 000 francs guinéens et 90 000 francs guinéens, s’achètent aujourd’hui à 150 000 francs guinéens et le kilogramme de pointes qu’on achetait entre 24.000 francs guinéens et 15 000 francs guinéens s’achètent à plus de 35 000 francs guinéens. Et sans parler de la récente augmentation du prix d’essence qui nous empêche d’aller très loin pour pêcher. Car, s’il pleut, les poissons se réfugient en haute mer et cela demande beaucoup de dépenses.  Nous constatons que notre activité est ralentie », a-t-il déploré.

 

Un port de pêche à Conakry

Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Laguinee.info

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