jeudi, octobre 3, 2024
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Face aux Consommateurs : l’UCG reçoit à nouveau les gestionnaires du projet de permis de conduire biométrique 

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L’Union des Consommateurs de Guinée (UCG) a poursuivi ce dimanche 28 août 2021, son émission Facebook live « Face aux Consommateurs ». Pour ce troisième numéro, elle a reçu de nouveau les gestionnaires du projet Système Informatisé de Gestion de Permis de Conduire Biométrique (SIGPC). C’est notamment le chef de projet biométrique à la Direction Nationale des Transports Terrestres (DNTT) et le Directeur Général de la société INFORMAFRIK, responsable de marketing et communication de THOMAS GREG Afrique de l’Ouest. C’est le siège de l’organisation situé à Kirroty, dans la commune de Ratoma, qui a servi de cadre à cette rencontre. C’était en présence de quelques représentants des consommateurs, a constaté Laguinee.info à travers un de ses journalistes qui était sur place.

Cette nouvelle rencontre avec les gestionnaires du projet du permis de conduire biométrique est une suite logique à celle qui a eu lieu le 15 août dernier. L’objectif est de permettre aux invités de fournir des informations claires sur la question des prix du permis biométrique jugés exorbitants par les citoyens.

Au sortir de la rencontre, le président de l’Union des consommateurs de Guinée s’est dit beaucoup plus rassuré par rapport à l’édition précédente. Ousmane Keïta a salué les conditions de sécurisation de ce nouveau permis de conduire biométrique.

 

Ousmane Keïta, président de l’Union des Consommateurs de Guinée (UCG)

« Nous sommes satisfaits beaucoup plus qu’avant. Souvenez vous que nous sommes à la deuxième partie avec le projet des permis de conduire biométriques. Aujourd’hui, nous sommes un peu plus rassuré, un peu plus satisfait des réponses qu’on nous a donné, surtout de fait que ce permis biométrique va au fur et à mesure s’entendre sur toute la Guinée. De ce fait, ça va faire en sorte qu’il y ait moins d’accidents tant au niveau des motos qu’au niveau des véhicules. Parce que les gens vont être amenés à passer de véritables examens pour avoir leur permis de conduire biométrique. Nous sommes également satisfait dans la mesure où le secteur sera totalement réglementé et que ces auto-écoles qui pullulent dans la ville soient vraiment mieux réglementées de façon à ce que les meilleures soient retenues pour la satisfaction des consommateurs en termes de formation pour obtenir ce permis de conduire », a laissé entendre Ousmane Keïta.

De son côté, le chef de projet du permis biométrique a d’abord commencé par remercier le gouvernement guinéen pour la mise en place de ce projet de nouveaux permis de conduire biométrique avant de donner des explications sur la fixation des tarifs de ce document. A en croire Momo Sacko, les éléments de sécurité qui entrent dans la confection de ce permis sont extrêmement coûteux.

« Je voudrais simplement préciser que le permis de conduire, c’est pour ceux qui conduisent. Ce permis de conduire, ce n’est pas un papier comme avant, c’est la biométrie. Et tout ce qui rentre dans la confection de ce document est coûteux et ça vient de l’extérieur. Donc, c’est une nouvelle technologie qui va avec le coût. Vu que le permis, ce n’est pas comme la carte d’identité que tout le monde a accès, il faut rendre la prise de ce permis là contraignant pour voir réellement les personnes qui savent conduire dans la circulation. Si vous partez aujourd’hui au Centre, tout ce qu’on a comme machines, comme installations pour produire une seule carte de permis, si vous évaluez tout ça, c’est très cher. Donc, on ne peut pas travailler à perte. On apprend que l’Etat a aussi sa part dedans. Sur chaque permis, l’Etat a son pourcentage », a fait savoir Momo Sacko.

Le chef de projet permis biométrique à la DNTT a mis à profit cette occasion pour appeler les citoyens à se procurer de ces nouveaux permis de conduire biométriques pour leur propre sécurité dans la circulation.

 

Momo Sacko, chef de projet du permis biométrique

« Aujourd’hui, il faut voir la conduite comme une profession. Quitter d’un point A à un point B, il faut être dans l’esprit des principes de la circulation. Sinon, c’est des accidents et qui parle d’accident, c’est des pertes en vie humaine. Pour éviter cela, il faut que celui qui conduit soit bien formé pour conduire un engin. Donc, j’exhorte les usagers à se former très bien dans les auto-écoles avant le permis. Après la formation, on doit voir s’il n’a pas une autre maladie incompatible avec la conduite. S’il est apte, on peut lui donner le permis », a dit Momo Sacko.

Pour sa part, l’un des représentants des consommateurs dans cette rencontre s’est dit satisfait des échanges, mais souhaiterait que l’Etat revoit à la baisse les coûts de l’acquisition de ce permis qu’il estime exorbitants pour les citoyens en cette période.

 

Ibrahima Diané alias Soniké Diané, directeur exécutif de l’ONG Agir pour le Développement

« Nous sommes satisfaits de la rencontre, parce que déjà c’est une innovation qui entre dans la sécurisation d’abord des documents administratifs;mais aussi, dans le cadre de la sécurisation routière. Dorénavant, ce n’est pas tout le monde qui pourrait avoir un permis de conduire et le contrôle sera beaucoup plus facile pour les autorités de la sécurité routière. Par contre, nous trouvons que le coût est énorme, je souhaiterais en tout cas que l’Etat fasse des efforts pour que le coût soit revu au rabais. Parce qu’effectivement, la population guinéenne traverse des moments difficiles. C’est vrai ce n’est pas tout le monde qui doit obtenir le permis de conduire;mais, ceux qui vont l’avoir c’est des guinéens et les temps sont très durs. Je respecte leur argumentaire par rapport au prix et les efforts fournis; mais, nous en tant que consommateurs, s’il faut débourser jusqu’à 1 million 500 mille pour le permis, à cela s’ajoute les frais dans les auto écoles et les tests médicaux, ça va être un peu compliqué en cette période », a indiqué Ibrahima Diané dit Soniké Diané, directeur exécutif de l’ONG Agir pour le Développement.

A noter que pour ses prochaines émissions, l’Union des Consommateurs de Guinée (UCG) va penser aux secteurs de logement, l’insécurité alimentaire, l’énergie, l’eau, l’environnement et d’autres secteurs qui produisent des biens et services.

Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info

Tél. : (00224) 621 28 03 88

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