Le représentant résident de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en Guinée s’est exprimé sur plusieurs sujets d’actualité sanitaire. Parmi lesquels, la gestion de la pandémie du Coronavirus par le gouvernement guinéen. Sur la question, le professeur Georges Alfred Ki-zerbo estime que la Guinée a fait une gestion appréciable, malgré que la maladie sévit toujours dans le pays. Il l’a dit à l’occasion du point de presse qu’il a animé ce vendredi, 27 août 2021 au siège de l’OMS en Guinée, rapportent des journalistes de Laguinee.info qui étaient sur place.
« Je pense que comme les autres gouvernements, le gouvernement guinéen, les autorités sanitaires ont dû apprendre en cheminant, je pense qu’il y a eu un leadership important, parce que les instances ont été placées à haut niveau avec un comité interministériel. Il y a aussi une approche fondée sur des bases factuelles qui a été relativement suivie avec la mise en place d’un Conseil scientifique. Je crois que la coordination des partenaires a été aussi assez bonne autour de l’ANSS, du plan de riposte », a laissé entendre Georges Alfred Ki-zerbo.
Poursuivant, le représentant de l’OMS en Guinée a fait savoir que la question de la gestion d’une pandémie comme le Coronavirus dans un pays est très complexe, parce que beaucoup de facteurs doivent être pris en compte.
« C’est vraiment une question qui est complexe, qui a plusieurs dimensions, pas seulement la dimension sanitaire. Vous avez vu les mesures aussi sociales qui avaient été prises pour atténuer l’impact de la maladie sur les ménages, sur les petites et moyennes entreprises, il y a des secteurs de développement qui ont beaucoup souffert. Le secteur culturel, on en parle actuellement, le secteur touristique qui a aussi pris de plein fouet depuis longtemps », a-t-il dit.
Pour pouvoir endiguer la maladie et ses impacts, ce haut cadre du système des Nations Unies souligne que des collaborations transfrontalières sont non seulement nécessaires, mais aussi, les autorités doivent penser à la situation des communautés vulnérables qui ont d’autres préoccupations de subsistance au lieu des mesures sanitaires.
« C’est une question complexe qui demande aussi des collaborations transfrontalières. C’est pourquoi des organisations comme les communautés économiques régionales et sous régionales doivent s’impliquer, parce qu’aucun pays seul ne peut résoudre la question. On est dans un monde interdépendant et globalisé. Donc, il faut vraiment continuer avec cette approche et s’assurer qu’on pense à la protection des communautés, surtout les plus vulnérables qui ont tellement d’autres problèmes de subsistance, de survie parfois. Donc, il faut balancer les mesures nécessaires à l’urgence sanitaire avec aussi la survie et les moyens de vivre des gens », a exhorté le professeur Georges Alfred Ki-zerbo.
Ibrahima Sory Diallo et Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info