samedi, novembre 23, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Procès des grévistes d’Albayrak: le verdict attendu le 06 septembre

À LIRE AUSSI

spot_img

Il va falloir attendre encore pour connaître le sort de 14 sur les 36 grévistes de la société de transport Albayrak arrêtés au total. L’annonce de la sentence est programmée le 06 septembre 2021. Lors de la journée de l’audience du jeudi, le procès s’est soldé par des plaidoiries. Une phase mise à profit par le ministère public pour demander la condamnation de certains mis en cause de six mois à un an de prison et la libération d’autres, a appris Laguinee.info à travers un de ses reporters qui était déployé au tribunal de première instance de Mafanco.

A en croire maître Simankane Ousmane qui est l’un des avocats de la défense, les charges retenues contre ses clients ne « tiennent » pas.

« Globalement le procès s’est bien passé. Au regard des débats réquisitions et plaidoiries, il a été établi qu’aucune des deux (2) infractions reprochées à nos clients ne tient. Donc la seule chose dont le juge a à faire, c’est de les relaxer purement et simplement parce qu’on ne comprend pas comment es-ce que les gens qui se retrouvent en position de grève, on les prends et on les met en prison. Même le code de travail l’interdit. Celui qui en grève ne peut en aucun cas être inquiété. Par contre, c’est ALBAYRAK qui devrait se retrouver là parce qu’ils ont violé une règle fondamentale du code qui le régit le travail », a-t-il dit.

« Nous sommes conscients que nos clients s’en sortiront indemnes », a-t-il poursuivi. En plus, il a laissé entendre que la date fixée pour la délibération du procès de ses clients est très éloignée.

« Il y a au moins 14 travailleurs qui vont se retourner à la maison pour des infractions qui sont encore loin d’être déterminées(…) mais jusqu’au 6 septembre, c’est de trop. Pour finir, les autres détenus encore vont traîner en prison car tant qu’ils n’ont recouvré leur santé, ils ne viendront pas à la barre », a conclu l’avocat.

Le renvoi du procès au 06 septembre 2021 choque aussi le conseiller juridique du bureau exécutif de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG). Alhousseiny Magassouba a indiqué qu’il est: « très abasourdi de la décision qui a été prise par le juge correctionnel du TPI de mafanco parce qu’on est en face d’une situation d’ordre sociale, et en aucun cas un conflit social ne peut être un conflit pénal. Cette décision va à l’encontre de l’article 19 de la constitution qui donne le droit à tout citoyen ou syndiqué de revendiquer ses droits et de participer à une grève, surtout la grève a été légale parce qu’il y a eu un mémorandum qui a été déposé au niveau de l’employeur, au ministère du travail et de la fonction publique, ensuite à l’inspection générale du travail ».

Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Laguinee.info

spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS