Le procès de quatorze grévistes de la société de transport Albayrak sur les 36 au total actuellement en détention, s’est poursuivi ce jeudi, 26 août 2021 au tribunal de première instance de Mafanco. En cette deuxième journée de débats, le ministère public a profité de la phase des plaidoiries pour demander des peines de six mois à un an d’emprisonnement contre certains et la libération d’autres, rapporte un journaliste que Laguinee.info a dépêché sur place.
Ces travailleurs de la société de transport Albayrak sont accusés de destruction de biens publics et d’avoir pris part à un attroupement interdit.
« La gendarmerie a sommé les grévistes de quitter la chaussée. C’est après que la gendarmerie a procédé à l’interpellation. Les faits avec lesquels les accusés sont reprochés sont punis par l’article 624 et suivant. Lors des débats, certains d’entre eux ont reconnu les faits qui leur ont été reprochés et d’autres les ont niés complètement. Après le constat des faits dont tous les éléments sont réunis; donc, je vous demande monsieur le juge d’infliger des peines à l’égard de Mory Bangoura, Alseny camara, Fatou Touré, Mouhamed Aissata Condé, Abdoulaye kouyaté, Laye Nongo Mensaré, Alya kemoko Soumah, Amara Camara, Lansana Condé pour des délits non constitué pour des faits de destruction, tout en les condamnant à 6 mois d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 500 000 francs guinéens pour des faits d’attroupement. Ainsi, libérez Facely Traoré, Bountouraby Camara, Djénabou Diallo et Hamidou Camara pour de fin de poursuite, et la condamnation à un d’emprisonnement et une amende de 2 millions de francs guinéens à Abou Sangaré », a requis Joséphine Tinguiano, du ministère public.
Quant à l’avocat du nommé Facely Traoré, il sollicite la libération de son client, affirmant que ce dernier est injustement détenu.
« Je vous dis que mon client était parti envoyer du riz et de l’eau à ses collègues arrêtés. Il a été arrêté pour un fait inutile. Aussi, ces détenus ont respecté la loi en matière de grève tout en déposant un mémorandum pour un préavis de grève et en respectant tous les délais. Pour continuer, l’avocat des détenus rassure que ses clients étaient en grève et non en manifestation. Et pour cela, je vous demande de libérer mon client purement et simplement », dit Me Maurice Saa Tolno, avocat du nommé Facely Traoré.
Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Laguinee.info