Suite à l’augmentation, la semaine dernière, du prix du carburant de 9000 à 11000 francs guinéens le litre par le gouvernement guinéen, les conducteurs de taxis sont en grève ce lundi, 09 août 2021. A leur tour, ils exigent la hausse des tarifs du transport. Mais, le ministère de tutelle s’y oppose fermement. Dans une interview accordée à un journaliste de Laguinee.info, Elhadj Mamadou Yaya Barry du syndicat de transport routier de Guinée a fustigé l’attitude des grévistes.

Notre interlocuteur reproche aux conducteurs de taxis de ne pas avoir pris en compte les dires de leur syndicat. Mais, il assure que les négociations entamées avec les autorités vont se poursuivre.

« Les taximans ont rejeté l’accord; mais, quelqu’un peut rejeter son intérêt et choisir sa défaite. Ils peuvent rejeter ce que nous leur avons dit, mais en réfléchissant, ils verront que c’est nous qui avons raison. Ils devaient écouter leurs responsables qui les défendent et qui les ont défendus aujourd’hui et qui les défendront. Ils devaient les écouter. S’il y a des anomalies, ils nous signalent. Nous, nous allons continuer à négocier parce que nous sommes encore en train de négocier avec les autorités. Puisque les autorités guinéennes sont nos autorités à tous, nous n’avons pas honte de tendre la main, de quémander à notre État. Ils devaient accepter et venir vers nous pour des doléances tout en nous donnant des preuves que vraiment ils sont en déficit. Mais, s’ils refusent pour garer leurs véhicules, c’est à tort. Parce qu’ils sont en train de faire du tort à la population. Regardez, ils n’auront pas la recette d’aujourd’hui. Ce n’est pas la solution. La solution était à ce qu’ils renforcent leur représentativité syndicale. Avec la force, rien ne va se régler. Ce n’est pas notre souhait, ce n’est pas le souhait de l’Etat. Ils ont raté la manière de faire », réagit Elhadj Mamadou Yaya Baldé du syndicat de transport routier de Guinée.

A en croire le syndicaliste, cette grève des conducteurs de taxis: « Ne va pas continuer. Celui qui n’a pas travaillé aujourd’hui, demain il ne mangera pas. Si les gens se revendiquent, ce sont leurs revenus qui vont être impactés. C’est-à-dire qu’ils vont perdre. S’ils ne travaillent pas, où on va ? Ça ne peut pas continuer. Nous, nous voudrions que les gens comprennent parce que la négociation continue. Elle n’a pas été arrêtée, qu’ils écoutent leur organisation syndicale. Ni le syndicat, ni les transporteurs n’ont intérêt à arrêter le travail. Nous demandons à nos mandants, tous ceux qui savent que nous les avons défendus, de continuer à travailler parce que la négociation continue ».

Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info

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