Plusieurs citoyens pour la plupart de l’opposition, arrêtés en marge des manifestations politiques croupissent à la maison centrale de Conakry sans jugement. Celà, depuis 2019. Au nombre des chefs d’accusation, on peut citer entre autres des actes de violence de nature à mettre en péril les institutions de la République, ou à porter atteinte à l’intégrité du territoire national, le massacre, ou encore de pillage. Pour l’heure, la situation devient plus que préoccupante avec la crise sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus que connaît le pays, a appris Laguinee.info à travers une de ses journalistes.
Outre la longue période de détention sans jugement pour ces citoyens, s’ajoute le surpeuplement à la Maison centrale. Cette réalité que connaissent les maisons carcérales du pays devient une difficulté pour les responsables sanitaires en cette marquée par l’arrivée de la troisième vague de Covid-19. Dans ces prisons, explique une source anonyme, « beaucoup de vies seraient menacées ».
Selon notre source, le comment se conformer aux standards internationaux applicables en la matière en est une autre inquiétude. Ces problématiques et tant d’autres méconnues du grand public, contribuent à exacerber la vulnérabilité de ces détenus qui semblent être dans les oubliettes. Certaines familles crient au scandale et invitent des associations et autres personnes au secours des siens.
Selon nos informations, au moins 85 personnes ont été arrêtées et placées à la maison centrale de Conakry courant mai 2019. Malheureusement jusque-là, la date de leur procès n’a pas été fixée.
Il faut rappeler que cette liste de 85 personnes ne prend pas en compte les détenus arrêtés à l’intérieur du pays dans le cadre de la lutte contre le troisième mandat menée par le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) et transférés à la Maison Centrale de Coronthie.
Laguinee.info vous propose ci-dessous la liste de ces détenus
Maké Fofana pour Laguinee.info