Le leader du PADES est venu comme d’habitude s’acquitter de son devoir religieux à l’occasion de la fête de Tabaski dans son Karfamoriah natal, une sous-préfecture située à peu près à six (6) kilomètres de la commune urbaine de Kankan. Il a profité de l’occasion pour animer un point de presse à son domicile. L’opposant a passé au peigne fin l’actualité sociopolitique, économique et éducative, rapporte la correspondante de Laguinee.info basée à Kankan.
D’entrée de jeux, le président du Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES) a analysé l’actualité de la ville de Kankan « A mon arrivée à Kankan ici cette année, j’ai constaté que la ville est très vivante où il y a beaucoup de monde pendant la fête de Tabaski, malheureusement à cause de la pandémie, il n’y a pas eu de la Mamaya, parce que beaucoup de jeunes sont venus pour ça. J’ai constaté aussi que c’est une ville très pauvre, où les gens vendent tout, vraiment il n’y a pas d’argent dans la circulation, à mon avis les gens deviennent de plus en plus pauvres. J’ai constaté aussi étant la deuxième ville de la république de Guinée, Kankan est une ville qui est en manque réellement d’infrastructures et en fin, j’ai remarqué, qu’il y a des milliers de jeunes qui n’ont pas d’emplois, c’est catastrophique », a-t-il constaté
Sur le plan politique, le leader du PADES s’est exprimé sur la récente grâce présidentielle accordée à certains détenus et la liberté conditionnelle à d’autres. « J’ai toujours déploré cette manière, qu’on prenne n’importe quel homme politique on emprisonne, ce n’est pas acceptable du tout. Que monsieur le président gracie certaines personnes et que la justice accorde la liberté conditionnelle à d’autres c’est bien, je pense qu’il faut les encourager à le faire. Mais ce qu’il faut dire, c’est qu’on ne doit pas prendre un homme politique, pour la diversité de ses opinions. Ce n’est pas une bonne chose, au lieu de prendre les gens et les gracier ou leur accorder la liberté conditionnelle ; mais, jugeons les. S’ils sont coupables des faits qui les sont reprochés, on les condamne, s’ils sont innocents on les libère, c’est très simple ; mais, on ne peut pas prendre des personnes pour les mettre en prison pendant près d’un an sans jugement, c’est inacceptables, ça n’a rien à avoir avec l’UFDG ou un autre parti, c’est une question de principe », a-t-il laissé entendre
Sur les mesures prises par le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation pour le baccalauréat unique session 2021, Dr Ousmane Kaba a fait savoir que les candidats sont dans un environnement de corruption. « Nos enfants sont dans un environnement culturel de corruption où ils voient leurs parents tricher, où ils voient le gouvernement tricher. Nous avons des exemples qui ne sont pas des bons exemples pour la jeunesse, j’ai signalé récemment que le projet coton a perdu 55 milliards de francs guinéens sur les comptes, il n’y a eu aucune réaction de l’Etat et nous voyons les ministres qui construisent des immeubles un peu partout, tout le monde sait qu’un ministre n’a pas les moyens de construire les immeubles-là. Disons que la grande corruption est à grande échelle en Guinée aujourd’hui. Je n’ai pas vu d’équivalent, c’est la première fois vraiment qu’il y a une impunité totale en ce qui concerne les délits économiques. En Guinée aujourd’hui il existe qu’un seul délit, c’est le délit politique. Tous les grands détournements qui sont signalés par les journalistes sont restés sans suite, au contraire c’est les dénonciateurs qui sont menacés. Nous avons vu l’affaire de 200 milliards, au lieu de faire les enquêtes pour savoir ce qui se passe, à tel point que quand ils sont restés libres eux-mêmes (les journalistes) sont contents d’avoir la liberté. Donc en parlant des examens moi, je suis d’accord que nos enfants ne trichent pas ; mais, ce que je demande c’est que les adultes ne donnent pas de mauvais exemples à nos enfants et surtout le gouvernement », a-t-il dit
Mariame Siré Traoré pour Laguinee.info