Plus que quelques jours avant la fête de Tabaski. Mais dans la ville de Kankan, les vendeurs de parure sont confrontés à une rareté des clients. Une situation qui les inquiète et les pousse à réagir. Au micro de notre correspondante basée de ce côté, certains d’entre eux n’ont pas manqué de se faire entendre. Pour eux, comparativement à l’année précédente, il y a une grande différence au niveau de la clientèle.
Habituellement, en cette période de veille de Tabaski, le marché central de Kankan grouille d’acheteurs de parures. Ce qui n’est pas le cas cette fois pour le moment. « Cette année est différente de l’année dernière. La clientèle a même baissé . Moi, j’ai l’habitude de faire plus de deux voyages entre Bamako et Kankan. Mais cette année, depuis que je suis allée une seule fois, jusqu’à présent mes marchandises ne sont pas encore finies. Les marchandises sont nombreuses et il n’y a pas d’argent. Ce que moi je peux dire aux clients, c’est de venir acheter les habits à l’heure là pour ne pas que les belles choses finissent, pour que je puisse gagner mon transport aussi », témoigne Saran Keita, vendeuse de pagnes Wax et Bazins au marché central de Kankan.
Même cri de cœur du côté d’Aly Konaté, vendeur de chaussures. A son tour, il indique que: « cette année, comparativement à l’année dernière, c’est l’année dernière que la clientèle était plus élevée que cette année. Je dis aux clients de venir à l’heure là. S’ils attendent à deux ou un jour de fête, ils trouveront que le marché est rempli de monde, et ils ne seront pas satisfaits ».
Apparemment la rareté des clients frappe de plein fouet tous les vendeurs de parure à Kankan. « Je remercie Dieu. De fois on gagne des clients, de fois on ne gagne pas. Actuellement les gens demandent seulement le prix mais ils n’achètent rien. Il y a une très grande différence entre l’année passée et cette année. L’année passée on a eu beaucoup de clients et cette année les prix des marchandises ont augmenté », se plaint aussi Djéné Kaba qui vend des sacs plastiques.
A noter que pour la deuxième fois de suite, la Guinée et le reste du monde musulman s’apprêtent à célébrer la Tabaski dans un contexte de Coronavirus.
Mariame Siré Traoré pour Laguinee.info