mardi, octobre 1, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Grève dans le secteur de la téléphonie : la FESATEL fait le bilan de l’observation du mot d’ordre 

À LIRE AUSSI

spot_img

La Fédération Syndicale Autonome des Télécommunications (FESATEL) était devant la presse ce mardi, 13 juillet 2021. Objectif, faire le point sur sa grève en cours depuis hier lundi. Pour elle, la première journée a été une réussite totale, rapporte un journaliste que Laguinee.info a dépêché sur place. A en croire Abdoulayr Barry, secrétaire général de la FESATEL, la grève : « d’hier a été suivie à hauteur de 95% et aujourd’hui nous sommes à 100%. Aujourd’hui, sur le terrain, les employés du secteur des postes et télécommunications sont à la maison. Ils sont tous à la maison. Ils ont suivi le mot d’ordre de grève ».

La récente loi adoptée par l’Assemblée nationale, dont le but est d’augmenter la taxe de l’Etat sur les appels téléphoniques, est l’une des raisons de la grève. Aux dires  des meneurs, la promulgation de ladite loi sera un casse-tête de plus pour les guinéens. « Actuellement, nous sommes hyper taxés. Et quand ça continue comme ça, on risque vraiment de fermer les entreprises. Et quand ces entreprises sont fermées aujourd’hui, ce sont des guinéens qui vont perdre leurs emplois, ce sont des guinéens qui vont souffrir. Si vous voyez au Niger, Orange Niger a fermé lorsque la pression fiscale était 50%. Aujourd’hui nous, on est à 64%. Il y a encore la TCT qu’on vient de doubler. D

d’un franc. On est allé à deux francs. Si avant tu appelles Orange et Orange, c’est 480 franc guinéen la minute, aujourd’hui ce sont les 480 francs guinéens plus encore 60 francs guinéens, ça va faire 540 francs. Si avec MTN et MTN, avant c’était 540 francs, quand la loi sera promulguée, on va monter à 600 francs. Donc, c’est le consommateur qui va supporter ça. En plus de ça, on veut tirer aussi 20 francs sur le profit des opérateurs encore. Donc, 60 francs chez les consommateurs et 20 francs chez les opérateurs, ça va faire 80 francs qu’ils vont percevoir pour la minute », explique Abdoulaye Barry, s’est-t-il félicité.

Pour finir, le syndicaliste appelle le ministère de tutelle à opter pour l’ouverture et le dialogue. « Au lieu de menacer, qu’ils essaient de normaliser le secteur des postes et télécommunications. Nous avons dit que le secteur paie plus de 3 milliards. C’est ce qu’on a payé en 2020. Ils n’ont qu’à prouver le contraire. Si on convertit ce montant en dollars, c’est plus de 300 millions de dollars. Donc, ce que nous demandons, au lieu qu’on nous menace parce qu’on a pas aussi peur des menaces, nous sommes des syndicalistes, qu’on ouvre un couloir de dialogue.  Les menaces ne nous effraient pas. Il faut qu’une solution puisse être trouvée pour cette situation. Ça y va dans l’intérêt des télécommunications, dans l’intérêt des travailleurs du secteur, dans l’intérêt de l’État; mais, aussi, des consommateurs », indique-t-il.

Pour ce qui est de la grève, elle se poursuit. A Kankan, elle avait été très suivie hier lundi. Tous les locaux des sociétés de téléphonie de ce côté étaient fermés.

Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info

Tél. : (00224) 621 28 03 88

spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS