Après l’ouverture hier vendredi du débat d’orientation budgétaire pour l’année 2021, les échanges se sont poursuivis ce samedi, 3 juillet 2021 entre les députés, le ministre du budget et le gouverneur de la Banque Centrale et d’autres membres du gouvernement. La rencontre était axée sur trois points: la synthèse de l’exécution budgétaire à fin mars 2021; le cadre budgétaire 2022-2024; et, les principales orientations de la lettre de cadrage du Premier ministre pour le projet de loi de finances 2022 a constaté laguinee.info à travers un de ses reporters.
Cet exercice vise à accroître la lisibilité du parlement sur la trajectoire des finances publiques conformément aux dispositions légales et réglementaires. Les défenseurs du programme entendent donc l’inscrire dans la dynamique de gouvernance économique où le « Gouverner autrement » serait en tête pour une discipline budgétaire pour mieux orienter les dépenses publiques.
Parlant des recettes internes et leurs évolutions mais aussi la part fournie par l’Etat dans ses actions , le ministre avance des chiffres. « Je crois que notre ambition est de passer de ce taux de 13% à 18% de l’horizon, pour être autour de la moyenne de la CEDEAO qui est de 20%. La hauteur du solde de base, le solde global en réalité je simplifie c’est tout ce qu’on fait comme recettes et tout ce qu’on a comme dépenses, c’est ce qu’on appelle les soldes, donc nous nous sommes décidés à maintenir autour de deux et quelque pourcent ce déficit s’il y en a», explique Ismaël Dioubaté, ministre du Budget.
Lors de cette présentation de la programmation budgétaire pluriannuelles, soumis à l’examen et à l’approbation des députés, le ministre Dioubaté a fait savoir qu’ils prévoient de réaliser un taux de croissance de 7% et que la déclinaison pluriannuelles 2022-2024 pour rester conservateur sur à 5,2 et 5,3 en 2024. « Le taux de croissance en Guinée est essentiellement tiré dans les mines, donc dans les hypothèses, ce sont les données minières que nous combinons. Est-ce qu’il va y avoir de gros investissements dans les mines ? . Est-ce que les exportations doivent continuer à grimper ? Je crois que dans la phase de 2022-2024 on va être un tout peu stable par rapport aux investissements. Les gros investissements se sont déroulés, peut-être pluriannuelles jusqu’en 2026, Simandou en perspective on pourra avoir le taux de croissance.
Mais toujours est-il que, nous sommes restés conservateurs depuis qu’on a commencé l’exploitation minière et les gros investissements on est resté conservateur dans le cadrage macro-économique, mais à la sortie, la réalisation a été toujours plus que élevée » ,a-t-il fait savoir.
Maké Fofana pour Laguinee.info