mardi, octobre 1, 2024
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Prix du carburant : j’ai mis en évidence l’inopportunité de procéder à un ajustement (Dalein) 

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Le gouvernement guinéen avait annoncé l’augmentation du prix du litre du carburant à la pompe tout récemment, après analyse finalement il (le gouvernement guinéen) a décidé de reporter cette augmentation. Les acteurs politiques, et les partenaires du gouvernement, notamment les syndicats, la société civile…ont mal accueilli cette nouvelle et ont menacé de déclencher une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire national si toutefois le gouvernement ne revenait pas sur sa décision. Finalement le gouvernement a jugé nécessaire de surseoir à cette augmentation.
Depuis, l’UFDG s’est réservé de tout commentaire sur le sujet. Ce samedi, 26 juin 2021, lors de son Assemblée Générale Virtuelle (AGVIR), le parti par la voix de son président a finalement réagi par rapport à cette augmentation annoncée du prix du carburant à la pompe.
Nous vous proposons ci-dessous un pan du discours de  Cellou Dalein axé sur ce sujet à l’occasion de cette neuvième Assemblée Générale Virtuelle du parti

III- Le secteur pétrolier
Les autorités semblent toujours tenir à l’augmentation des prix à la pompe des produits pétroliers en augmentant la TSSP.
J’ai mis en évidence l’inopportunité de procéder à cet ajustement en invoquant notamment l’imminence de la période de soudure et l’état désastreux de notre réseau routier qui se traduit par une augmentation considérable du coût et du temps de transport. Les autorités veulent justifier cet ajustement en affirmant que l’Etat subventionne actuellement le pétrole et qu’il y a un énorme risque de réexportation parce que, disent-ils, les pays voisins pratiquent des prix inférieurs aux nôtres. On a déjà démontré qu’il n’y a pas de subventions de l’Etat dans le prix du pétrole, il y a sans doute des moins-values par rapport aux prévisions de recettes.
En effet, que chaque consommateur en achetant un litre d’essence à la pompe, paie 2366 francs guinéens destinés à l’Etat et à ses démembrements. Quant à la réexportation, seuls les pays de la zone francs CFA ont un prix plus élevé que le nôtre. En Sierra-Leone, le litre d’essence est vendu à la pompe à l’équivalent de 8.100 GNF et au Libéria, à 7. 900 GNF, donc largement en dessous du prix de 9. 500 GNF pratiqué chez nous. Il est clair que le financement des trois élections sur nos maigres ressources intérieures alors qu’il y avait des offres de financement extérieur a creusé les déficits publics et compromis l’exécution de dépenses utiles dont les dépenses d’entretien et d’investissements. Il est aussi clair que les multiples exonérations ad hoc accordées aux compagnies minières, en violation du Code minier, représentent l’équivalent de 7% du PIB et contribuent à maintenir la pression fiscale à un niveau relativement faible. C’est sans doute pour résorber les déficits créés par le financement du troisième mandat et pour compenser le manque à gagner entraîné par les exonérations accordées aux compagnies minières que le gouvernement s’acharne à augmenter, à la veille de la période de soudure, les prix des produits pétroliers qui ont une incidence sur tous les prix de tous les autres biens et services, y compris les denrées de première nécessité.

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